Scandale Cambridge Analytica : Facebook soumet un accord de principe

L'éclatement du scandale de Cambridge Analytica en 2018 avait révélé que les données personnelles d'environ 87 millions d'utilisateurs de Facebook avaient été collectées et exploitées sans consentement et à des fins politiques par ce cabinet d'analyse en faveur de la campagne présidentielle de Donald Trump.
En juillet 2019, les autorités fédérales ont imposé à Facebook une amende de 5 milliards de dollars dans l'affaire du scandale Cambridge Analytica.
En juillet 2019, les autorités fédérales ont imposé à Facebook une amende de 5 milliards de dollars dans l'affaire du scandale Cambridge Analytica. (Crédits : Dado Ruvic)

L'affaire avait provoqué un scandale en 2018. Son éclatement avait révélé au monde entier que les données personnelles d'environ 87 millions d'utilisateurs de Facebook avaient été collectées et exploitées sans consentement et à des fins politiques par le cabinet d'analyse Cambridge Analytica. Le réseau social avait ainsi été accusé d'avoir partagé ces données à des tierces parties dont cette firme liée à la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016 afin d'orienter le vote des électeurs américains en faveur du candidat républicain.

En juillet 2019, les autorités fédérales avaient imposé à Facebook une amende de 5 milliards de dollars pour avoir « trompé » ses utilisateurs et un contrôle indépendant de sa gestion des données personnelles. Depuis l'éclatement de ce scandale, Facebook a d'ailleurs supprimé l'accès à ses données à des milliers d'applications, soupçonnées d'en abuser, restreint la quantité d'informations accessibles aux développeurs en général et facilité, pour les utilisateurs, le calibrage des restrictions en matière de partage des données personnelles.

Mais la plateforme n'en a pas fini pour autant avec cette affaire dont les procédures judiciaires sont toujours en cours. Facebook a soumis le projet d'un « accord de principe » et a demandé la suspension des procédures pour 60 jours « afin de finaliser l'accord par écrit et de le présenter au tribunal », selon un document judiciaire déposé vendredi auprès d'un tribunal de San Francisco. Le réseau social n'indique pas de montant ni les termes de cet accord dans ce procès en nom collectif. Interrogée par l'AFP, Meta, la maison mère de Facebook, a répondu « ne pas avoir de commentaire à faire pour l'heure ».

L'accord intervient alors que le PDG de Meta, Mark Zuckerberg et sa directrice générale Sheryl Sandberg, qui a annoncé sa démission en juin après 14 ans dans l'entreprise, devaient témoigner devant la justice en septembre, dans le cadre de ce scandale.

Vers un chiffrement de bout en bout sur Messenger

Le réseau social fait également l'objet de critique après que des médias américains ont révélé la collaboration de Facebook avec la police du Nebraska sur une affaire d'avortement, alors que le pays est sous tension sur ce sujet depuis que la Cour Suprême a révoqué l'arrêt Roe v. Wade. Soumis à un mandat de perquisition émis par la justice en juin, le réseau social a transmis les données qu'il détenait sur une adolescente de 17 ans, Celeste, et sa mère contenant les conversations Messenger entre les deux.

Lire aussiEn plein scandale, Facebook annonce qu'il va améliorer la confidentialité des conversations sur Messenger

Peu après l'éclatement de cette nouvelle polémique, Facebook a annoncé, le 11 août dans un billet de blog, qu'il lançait des tests pour instaurer le chiffrement de bout en bout par défaut sur Messenger prévoyant son déploiement en 2023. Cela est déjà possible grâce à une option qu'il faut activer manuellement, mais qui reste très peu connue. Déployer le chiffrement de bout en bout par défaut affecterait les plus d'un milliard d'utilisateurs de Messenger dans le monde, et protégerait notamment les moins informés d'entre eux sur les enjeux de cybersécurité.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.