La Fédération française des télécoms (FFT) l'assure : les opérateurs ont joué le jeu. D'après le lobby du secteur, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ont respecté les engagements pris l'an dernier concernant la couverture mobile des zones de montagne. « Ainsi, au 30 septembre 2017, 3.291 communes du programme 'Zones blanches - Centres-bourgs' bénéficiaient de la 3G mutualisée dont 1.257 communes de montagne », s'est félicité l'organisation dans un communiqué la semaine dernière. Surtout, 673 de ces communes ont été couvertes « en 9 mois, entre octobre 2016 et juin 2017 », précise-t-elle. Aux yeux de la FFT, il s'agit donc d'une « accélération significative ». Ce qui prouve, selon ses responsables, que les Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, malgré les critiques de nombreux élus locaux, respectent bien la feuille de route fixée par les pouvoirs publics.
Concernant le très haut débit mobile, la FTT affirme que « 3.837 sites 4G étaient activés en zone de montagne au 30 septembre 2017, dont 1.193 sites ouverts au cours des six mois derniers ». A noter que ces chiffres concernent Orange, Bouygues Telecom et SFR. Free n'est pas ici comptabilisé car l'opérateur de Xavier Niel n'est pas membre de la fédération. La FFT précise, au passage, que ces déploiements ont été rendus possibles « grâce aux dispositions incitatives comme le gel pendant trois ans de l'Ifer mobile en montagne ». Sachant que l'Ifer (Imposition forfaitaire que les entreprises de réseaux) constitue une taxe sur les antennes, très critiquée par les acteurs des télécoms.
Accélération de la couverture mobile
Ces chiffres se situent dans le sillage de ceux publiés fin juillet par l'Arcep. Dans un communiqué, le régulateur des télécoms avait estimé que les opérateurs avaient bien respecté leurs engagements en matière de couverture mobile des zones blanches. L'autorité avait indiqué que 92% des centre-bourgs situés jusqu'ici en zone blanche étaient désormais couverts en voix et texte, mais également en Internet mobile 3G. Elle avait précisé que les 8% restants correspondaient aux communes où les travaux d'aménagement de pylônes par les pouvoirs publics n'avaient pas encore été réalisés.
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Grâce à ces résultats, la FFT espère aussi montrer qu'elle constitue un partenaire de confiance. Et ce, alors qu'Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free négocient aujourd'hui avec le gouvernement une accélération de la couverture mobile du territoire, en échange de contreparties - comme des ristournes fiscales ou l'allongement de la durée des licences d'utilisation des fréquences. « Nous devons nous interroger collectivement sur les priorités à donner à notre pays : valorisation financière des fréquences [au bénéfice de l'Etat, NDLR], augmentation des recettes fiscales ou acte majeur d'aménagement du territoire ? », assène ainsi, de manière un brin provocatrice, Michel Combot, le directeur général de la FFT, à la fin du communiqué.
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