Les indices boursiers finissent le mois dans la douleur

Le rally de septembre a été interrompu par cinq séances consécutives de baisse cette semaine.

La fête aurait pu être parfaite si la résurgence des craintes sur les dettes souveraines n'étaient pas venues semer le trouble à la dernière minute. Le mois de septembre, dans son ensemble, s'est distingué par une dynamique haussière significative sur les marchés actions. Wall Street en est sans doute la plus belle illustration. Avec un bond de 7,7% en un mois, le Dow Jones a, comme le soulignent les équipes d'Aurel-BGC, signé son plus beau mois de septembre depuis 1939.
En Europe, les hausses ont été plus modestes tout en ayant le mérite d'exister. A Paris, le CAC40 a, dans le même temps, bondi de 6,4% tandis que le DJ Stoxx 600 a crû de 3,35%. Sous l'impulsion d'une salve de résultats semestriels de bonne facture et de l'issue favorable des tests de résistance dans le secteur bancaire, les marchés actions ont entamé une phase de rebond dès le 25 août. Mais cette reprise a été entachée par une fin de mois difficile. Après avoir atteint un plus haut mensuel de 3.824 points en cours de séance du 21 septembre, le CAC 40 a terminé vendredi, sa course sous la barre des 3.692.09 points. Et cela à l'issue d'une semaine chaotique marquée par cinq séances consécutives de baisse.
La dégradation de la cote de crédit de l'Espagne par Moody's couplé aux 50 milliards d'euros que devra débourser l'Irlande pour ses banques a ravivé la menace d'une remontée du risque souverain dans la zone euro. Avec comme première conséquence, de provoquer de fortes pressions vendeuses sur les cours des banques, qui pèsent, à elles-seules, 13,7% dans l'indice CAC 40. Ainsi, retrouve-t-on parmi les plus fortes baisses de la semaine écoulée, Société Générale (-8,4%), suivi de près par BNP Paribas (-6,8%) et Crédit Agricole (-3,6%).
A contrario, le haut du tableau est occupé par des profils plus défensifs comme Pernod-Ricard(+2,5%), Essilor (+2,2%) ou encore Danone (+0,4%). Pour François Chevallier, stratégiste chez Banque Leonardo, en l'absence de nouvelles positives à court terme, la prolongation de ce climat attentiste reste le scénario le plus vraisemblable malgré la sous-évaluation des actions.
Surtout, si certains indicateurs macroéconomiques clés montrent des signes de faiblesse. Comme cela a été le cas vendredi avec la publication d'un indice ISM des directeurs d'achat inférieur aux attentes. Selon les équipes d'ING IM, les indices boursiers manquent de stimulants. Peut-être proviendront-ils des publications de résultats trimestriels des entreprises américaines. Alcoa ouvrira le bal jeudi. En attendant, certains comme Pierre Sabatier, stratégiste chez PrimeView estime que les chances de voir les sociétés surprendre agréablement le marché sont minces. Non pas parce que le troisième trimestre s'est avéré particulièrement carastrophique.
Mais parce que les analystes ont déjà sensiblement revu à la hausse leurs projections de bénéfices pour l'année 2010, par rapport au début de l'année. Résultat, depuis un mois, le consensus ne touche plus à ses tableurs.

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