Le CAC 40 signe une semaine de hausse

En s'adjugeant une faible hausse de 0,21% à 3.827,37 points sur la séance de vendredi, le CAC 40 affiche une progression de 1,71 % sur l'ensemble de la semaine. Les statistiques américaines n'auront finalement pas eu raison de l'enthousiasme suscité par les "minutes" de le Fed et la perspective d'un assouplissement quantitatif.

Finalement, les marchés peuvent dire «merci» à la Fed. Car sans le fort rebond de mercredi, la tendance hebdomadaire n'aurait pas été aussi positive. Car ce n'est pas la faible hausse de 0,21 % à 3.827,37 points enregistré par le CAC 40 vendredi qui lui permet d'afficher au final une hausse hebdomadaire de 1,17 %. C'est bel et bien les 2,12 % de hausse enregistrés mercredi et ce, dans la foulée de la publication des «minutes» de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine mardi soir, confirmant l'hypothèse de mesures d'assouplissement quantitatif. A tel point que les mauvaises statistiques conjoncturelles américaines de fin de semaine n'ont que très légèrement entamé l'enthousiasme des investisseurs. «Les statistiques de l'emploi aux États-Unis n'ont guère été réjouissantes mais une information en particulier redonne espoir aux analystes : la perspective d'une nouvelle intervention (ndlr : d'assouplissement) de la Réserve fédérale», résument ainsi les experts de BNP Paribas dans leur dernière note hebdomadaire. Du reste, ces derniers - comme beaucoup d'autres - ne cachent pas leur scepticisme quant à l'efficacité d'un tel dispositif.
Surtout, une nouvelle intervention de la banque centrale américaine offre un autre niveau de lecture. Elle confirme implicitement que l'économie outre-Atlantique a bien du mal à sortir de la léthargie dans laquelle elle baigne depuis quelques mois maintenant. Ce qui fait à nouveau craindre le scénario d'un «double dip». «La principale question préoccupant les investisseurs est encore et toujours : va-t-on vers un tel scénario ?», se demande en effet Frédéric Buzaré, responsable de la gestion actions chez Dexia AM, dans sa dernière note hebdomadaire. Cette crainte qui avait agité les marchés cet été, s'était peu à peu dissipée le mois dernier. Elle n'en demeure pas moins toujours présente. Et pourtant, à l'issu d'un récent sondage réalisé auprès d'une centaine de ses clients, Schroder précisait en fin de semaine que pour 90 % d'entre eux il y a moins de 30 % de chance qu'un scénario en «double dip» ne se concrétise. «C'est la confiance qui demeure la clé pour l'économie et il existe précisément un manque généralisé de confiance dans la reprise, et ce, même si le consensus considère le ralentissement actuel comme une pause naturelle de milieu de cycle» résume de son côté Frédéric Buzaré.
Malgré la résurgence de cette crainte et le risque qu'elle soutend, le marché n'est pas totalement dépourvu d'intérêt. Les bons résultats notamment d'Intel la semaine dernière ont de quoi consoler les investisseurs. «Compte tenu des facteurs fondamentaux (valorisations, croissance bénéficiaire) et techniques (le pourcentage des actions dans les portefeuilles d'investissement se situe à son niveau le plus faible depuis des années), les actions mondiales pourraient selon nous progresser de 5% à 10% au cours du quatrième trimestre» estime pour sa part l'équipe d'ING IM. «Il est, pour cela, essentiel que les chiffres économiques américains rassurent les investisseurs en ce qui concerne la poursuite de la reprise».

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