Vous ne prenez aucun traitement médical ? Votre rapport taille/poids est satisfaisant ? Votre tension artérielle et votre taux de cholestérol sont considérés comme très bons par votre médecin ? Alors vous êtes peut-être éligible à un tarif minoré de votre assurance, selon le courtier Credixia. Assurance emprunteur, assurance auto, assurance santé, les compagnies récompensent l'absence de risques. Mis en place à des fins évidentes de communication, ces contrats peuvent-ils réellement faire économiser de l'argent ?

Pour l'assurance emprunteur, Credixia estime que la réduction peut atteindre jusqu'à 20 %. Cela à condition de choisir la délégation d'assurance, c'est-à-dire de souscrire l'assurance de son crédit chez un autre organisme que celui qui a concédé le prêt. Et ce, à condition que le contrat présente des garanties au moins équivalentes, et sans que cela ne remette en cause les conditions d'octroi de son crédit (taux, durée, etc.). Cette pratique, autorisée depuis la loi Lagarde de 2010, commence tout juste à se banaliser. Le courtier AcommeAssure, qui en a fait son fonds de commerce, estime que l'économie réalisée peut représenter près de 0,4 % du taux du crédit.

Logiquement, les tarifs sont définis en fonction de calculs d'actuaires. Le montant de la prime varie en fonction de la condition physique ou du passif de l'assuré. Au lieu de pénaliser ceux qui présentent un risque, il s'agit là de récompenser les assurés qui n'en présentent pas.

Non pas en leur faisant des cadeaux sous forme numéraire mais en leur donnant accès à certaines garanties ou gammes de produits. Chez April par exemple, les conducteurs présentant un « coefficient bonus », de 0,50 à 0,90 et âgés entre 21-75 ans, se voient proposer une gamme de tarifs spéciale : « Classic + », qui s'accompagne d'un bouquet de services : protection juridique, pour faire valoir ses droits le cas échéant, assistance psychologique en cas d'accident, etc.

Une autre manière de distribuer des bonus aux assurés a été initiée dès 2006 par les Mutuelles du Mans Assurances (MMA)avec le contrat « bonus-santé ». Il s'agissait de majorer la cotisation annuelle de base de 15 %. Par la suite, si l'assuré n'avait pas recours à son assurance de toute l'année, il se voyait rembourser l'équivalent de la moitié de sa prime ainsi majorée. Soit une économie significative dans ce cas, et dans ce cas seulement. Preuve que pour les assureurs, le calcul du risque reste la priorité.