
Encore une attaque contre la plateforme de location touristique Airbnb ? La mairie de Paris a lancé récemment un service d'open data où figure plus d'une centaine de logements parisiens autorisés à accueillir des touristes dans les règles, soit concrètement "le registre des autorisations de changement d'usage pour les meublés" (voir capture d'écran ci-dessous). Apparaissent sur cette liste les propriétaires d'appartements parisiens qui ont régularisé leur situation conformément aux exigences du conseil municipal.
En effet, pour louer un bien meublé plus de 4 mois dans l'année à Paris, le changement de statut d'un local résidentiel en local commercial doit être assorti d'une compensation.
Changement d'usage
Concrètement dans les arrondissements du centre de la capitale (du 1er au 9e arr.) où l'offre de logements est largement insuffisante, la règle impose au propriétaire, en contrepartie d'un changement d'usage, d'acheter un autre local commercial d'une surface deux fois supérieure qu'il devra ensuite transformer en local d'habitation. Et dans les autres arrondissements (du 10e au 20e arr.), la règle impose en contrepartie au propriétaire d'acheter une surface commerciale équivalente et de la transformer en logement. De quoi endiguer les pertes de surfaces d'habitation.
Mais ces mesures, aussi dissuasives soient-elles, sont encore largement insuffisantes pour contrecarrer la montée en puissance des pratiques illicites sur des plateformes de type Airbnb. Une municipalité isolée, certes importante, ne peut lutter contre les forces puissantes du marché.
Utiliser le voisinage pour faire pression sur les récidivistes...
C'est pourquoi la mairie de Paris souhaite, par la publication de la liste des propriétaires en règle, "exercer une pression, notamment via le syndic, où les voisins vont demander des comptes en demandant pourquoi cette personne qui n'a pas procédé à l'opération de mise en conformité continue à louer son logement", a précisé Mathias Vicherat, directeur de cabinet de la maire de Paris, sur Europe 1.
"On souhaite que cela provoque un espèce de choc de conscience de civisme, et que les gens se mettent en règle d'eux-mêmes, sans attendre d'être éventuellement signalé par un de leurs voisins", a-t-il ajouté.
La publication de la liste pourrait donc permettre à la mairie de changer de braquet, en attendant, comme elle le souhaite, que l'Etat relève les plafonds d'amendes, jusqu'ici peu dissuasifs pour les multipropriétaires récidivistes, de 25.000 à 100.000 euros.
En acceptant ce principe, pourquoi la mairie de Paris ne publie t'elle pas aussi la liste de tous les logements sociaux : le bailleur ne donne très probablement aucune autorisation de sous-location et ces adresses ne devraient pas non plus apparaître sur AirBnB & co. A noter que si ces logements sont sous-loués, les contribuables sont deux fois les dindons de la farce : sur le gain fait par les locataires et sur leur éventuelle (,) non déclaration de revenus au fisc !
L'important c'est que les hôtes paient les impôts correspondants mais certainement pas de bloquer ce type d'évolution de la société toute entière. Les gens veulent voyager souvent, pas cher, faire leur cuisine eux-même et ne veulent plus des chambres d'hôtel car ils veulent un vrai chez-eux temporaire sans accueil ni femme de ménage qui font grimper la note totale. Il y a une demande et la Mairie de Paris héroïque et enfermée dans ses certitudes veut résister à cette nouvelle demande planétaire de voyage des gens...ça fait rire ! Laissons enfin les gens libres !
Une ville ne doit pas de venir un musée pour touristes ni un getho pour riches. Une ville a besoin de toutes les classes sociales. Il nous faut aussi des ouvriers, des boulangers et des charcutiers, etc..
D'autres grandes villes comme NY ou Berlin l'ont compris en protégeant a tout pris les résidents.
A quoi bon faire entrer de l'argent dans les caisses d'une ville ou les habitants ne pourraient plus se loger ?
Tu m'excuseras moi aussi de considérer que le stupide ici c'est toi : tout le monde sait pertinemment bien que ce phénomène diminue l'offre locative pour les autres qui ne veulent qu'un toit sur la tête, et ainsi contribue à augmenter les prix.
Incroyable cette belle France des bailleurs qui se lèvent tôt et qui veulent vivre sur le dos de la population.