Sur dix ans, la différence de prix entre un logement neuf et un logement ancien s'amenuise, en raison des charges de gros travaux plus élevées dans l'ancien. Ce qui était vrai hier en raison de l'entretien classique d'immeubles vieillissants le sera encore plus demain à cause des travaux rendus obligatoires par la loi. Ainsi, la loi du 2 juillet 2003 impose une mise aux normes du parc des ascenseurs privés installés avant le 27 août 2000, étalée sur 15 ans (jusqu'en 2018). Quant à la loi du 3 août 2009 relative à la mise en place du Grenelle de l'Environnement, elle impose des travaux d'isolation afin de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.
La multiplication des diagnostics techniques à effectuer lors de la vente d'un bien immobilier, va également entraîner des travaux. Les diagnostics actuels concernent la présence de plomb, d'amiante ou de termites dans le logement, l'état des installations de gaz et d'électricité ou encore de la performance énergétique. A partir de 2013, le diagnostic des installations d'assainissement non collectif viendra encore allonger la liste des obligations. Et ce n'est certainement pas fini. Rapporté au prix du mètre carré, le coût des travaux risque logiquement de peser plus lourd dans les immeubles situés dans les petites villes de province par rapport aux grandes métropoles. Pour se faire une idée réelle du coût au mètre carré, il paraît donc judicieux d'ajouter la facture globale des travaux au prix d'acquisition, puis de comparer avec celui du neuf. Dans les années à venir, il est fort possible que pour certaines catégories de logements, un bilan décennal entre neuf et ancien donne le neuf vainqueur de la comparaison.
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