Le taux d'emprunt de la France à 10 ans est tombé à son plus bas niveau historique vendredi, la dette française bénéficiant largement des décisions annoncées la veille par la Banque centrale européenne pour soutenir l'économie.
"Nous sommes de retour sur les plus bas historiques de la dette française" dans un mouvement général sur le marché obligataire de "baisse des rendements assez massives" en zone euro, a souligné Patrick Jacq, un stratégiste obligataire de BNP Paribas.
Le taux est descendu à 1,656% en séance, battant de peu son dernier record de 1,659% qui datait de 2 mai 2013. La veille il avait clôturé à 1,793% sur le marché secondaire où s'échange la dette déjà émise.
La politique de la BCE bénéfique
Les mesures annoncées par Mario Draghi hier ont eu un effet positif sur tous les fronts.
"La Banque centrale européenne a fait en sorte que les banques se reprêtent un peu plus entre elles, avec des conditions de financement très accommodantes, ce qui a renforcé l'appétit pour le risque et resserré" l'écart entre les dettes des pays les plus fragiles et celles des pays les plus solides, détaille Patrick Jack. Et de poursuivre :
Mais parallèlement, comme l'institution européenne "n'a pas non plus injecté massivement de liquidités, cela a aussi joué en faveur des pays" les plus solides comme l'Allemagne et la France.
Allemagne, Italie et Espagne profitent aussi
Au passage l'Italie et l'Espagne ont également amélioré leurs performances. Le taux d'emprunt de l'Italie a touché un point bas à 2,748% contre 2,933 hier à la clôture et celui de l'Espagne à 2,639% contre 2,824.
La dette allemande à dix ans, le fameux Bund de référence, se portait également bien. Peu avant 15H00, elle évoluait à 1,365% contre 1,405%, sans atteindre toutefois son record historique de 1,127% touché en juin 2012.
Sujets les + commentés