Skoda veut rassurer sur son engagement en République tchèque

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Skoda veut rassurer sur son engagement en republique tcheque[reuters.com]
(Crédits : Tobias Schwarz)

PRAGUE (Reuters) - Skoda envisage d'accroître ses effectifs en République tchèque et entend bien continuer à produire dans sa terre natale, a déclaré mercredi Bernhard Maier, le directeur général de la filiale tchèque de Volkswagen, cherchant à apaiser les craintes soulevées par un éventuel rapatriement d'une partie de la production en Allemagne.

Skoda est la deuxième marque la plus rentable de Volkswagen et est bien partie pour réaliser un chiffre d'affaires record cette année. Mais la marque tchèque atteint ses limites en termes de capacité de production et ses réussites font grincer des dents au sein du constructeur automobile allemand.

Skoda avait déjà vendu un volume record de 1,13 million de véhicules en 2016.

Reuters avait rapporté la semaine dernière que les dirigeants et les syndicats de la marque Volkswagen s'efforçaient de limiter les effets de la concurrence de Skoda en voulant transférer une partie de sa production en Allemagne et en lui faisant payer plus cher l'utilisation de technologies communes.

Le principal syndicat de Skoda avait estimé que cela pourrait se traduire par la perte de 2.000 emplois sur les 28.000 permanents enregistrés fin 2016.

"Skoda évolue aux limites de ses capacités ce qui montre bien que notre stratégie fonctionne", a dit Maier à la presse. "A l'heure actuelle, pour ce concerne la demande globale, nous ne pouvons la couvrir à partir de la République tchèque et c'est pourquoi nous recherchons de nouvelles capacités de production".

Maier a ajouté que Skoda avait embauché 3.000 personnes ces derniers mois et comptait embaucher encore pour "pouvoir satisfaire une demande qui augmente", précisant que des discussions étaient en cours avec les syndicats à ce sujet.

Skoda et d'autres groupes industriels ont rencontré mercredi le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka. Skoda a promis de faire le maximum pour ne pas mettre en péril les emplois en République tchèque, a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse.

(Robert Muller; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)