Brexit : les banques risquent de perdre le "passeport" européen

Le ministre britannique du Commerce international estime que les banques implantées au Royaume-Uni perdront le droit d'opérer dans toute l'Union et que le régime d'équivalence ne sera pas suffisant.
La perte de l'accès au marché unique pourrait coûter entre 30 et 50 milliards d'euros à la finance britannique et entre 60.000 et 100.000 emplois, selon les estimations.

Est-ce une façon de préparer les esprits ou de mobiliser les lobbies ? Le sous-secrétaire d'Etat britannique au Commerce international, Mark Garnier, a déclaré dans une interview à l'agence Bloomberg qu'il estime probable que les banques implantées au Royaume-Uni perdent le "passeport européen", qui leur permet de vendre leurs services dans toute l'Union, après le Brexit. Le ministre considère que l'alternative envisagée, un régime d'équivalence, risque de "ne pas être suffisant" pour les banques

Mark Garnier a expliqué que le gouvernement de Theresa May cherchait à inventer un nouveau type de relation avec l'Union européenne :

"Si nous pouvons créer une déclinaison hybride de tout cela, une meilleure version de l'équivalence ou une version différente du passeporting, c'est ce à que nous essayons de parvenir. Nous n'essayons pas de rentrer dans une boîte existante, mais de créer un nouveau modèle."

Le "Brexit des banquiers"

La perte de l'accès au marché unique pourrait coûter entre 30 et 50 milliards d'euros à la finance britannique et entre 60.000 et 100.000 emplois, selon les estimations.

Ces déclarations interviennent après les propos du parti travailliste qui accuse le gouvernement conservateur de négocier un Brexit sur-mesure pour le secteur de la finance, un "Brexit des banquiers", et de transformer Londre en"Singapour de l'Atlantique Nord", au détriment des intérêts de l'industrie et des PME.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 11
à écrit le 28/10/2016 à 7:35
Signaler
En définitive, les Britanniques sont en train de retourner l'argument de la fin du "passeport" européen des Banques contre l'Union Européenne, pour obtenir un statut sur mesure et plus favorable que les formules standard. Mais les européistes ne voi...

à écrit le 27/10/2016 à 21:52
Signaler
Et pour l'assurance? Secteur encore plus dépendant du RU je suppose que ça va être pareil ?

à écrit le 27/10/2016 à 14:13
Signaler
"30 et 50 milliards d'euros à la finance britannique et entre 60.000 et 100.000" Ce qui fait énormément d'argent pour bien peu d'emplois, la finance n'est vraiment bel et bien qu'un parasite économique.

le 27/10/2016 à 16:06
Signaler
rien a voir avec les 30 milliards de la formation que certains se fourrent dans les fouilles tous les ans, donc... ca cree des emplois nepotiques, cela dit....

le 27/10/2016 à 17:04
Signaler
Principe du vase communiquant, tout ce qu'ils nous enlèvent ils se l'ajoutent. Hé oui du coup ils nous enlèvent beaucoup et souvent...

à écrit le 27/10/2016 à 13:15
Signaler
Les paradis fiscaux opèrent sans problème depuis des décennies sans faire partie de l'UE, et voilà que tout d'un coup on nous dit que les Britanniques sont foutus sans l'UE !! De qui se moque-t-on :-)

le 27/10/2016 à 14:28
Signaler
Le passeport européen permet à un établissement bancaire ou financier, d’exercer ses activités dans toute l’UE grace a un agrément UNIQUE émis dans son pays d'origine qui doit necessairement être un Etat de l'EEE. Autrement dit, sans passeport financ...

le 27/10/2016 à 16:20
Signaler
@patrickb, le luxembourg fait partie de l'UE, la suisse a un accord avec l'UE et accepte la libre circulation des personnes (ce qui fait l'objet du brexit d'ailleurs). en fait les britaniques ne sont pas foutus sans l'UE par contre ce dont ils se pla...

le 27/10/2016 à 16:22
Signaler
En plus de la réponde de KidA qui est très pertinente, je rajouterai que la plupart des paradis fiscaux ne sont pas de gros pays, très peuplé avec bcp d'industries et faisant bcp d'échanges avec l'Europe et le reste du monde. En ce sens, si le Royaum...

le 27/10/2016 à 17:13
Signaler
@KidA et consorts: non pas que j'approuve les paradis fiscaux officiels ou officieux, ce que je dis c'est qu'il existe des moyens de facilement contourner les obstacles comme le font les paradis fiscaux. Je pense que les Britanniques, qui ont d'aille...

le 28/10/2016 à 11:07
Signaler
@Patrickb: la problématique n'est pas le planquage d'argent/évasion. la problématique pour la city est de pouvoir simplement vendre ses services financiers à travers toute l'europe (et notamment en zone Euro): actions, produit dérivés, etc. C'est ca ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.