En ballotage défavorable dans la 6e circonscription de l'Essonne, la "marcheuse" et ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires prépare déjà son agenda de l'après-second tour des élections législatives. Selon des sources concordantes, Amélie de Montchalin invitera, le mercredi 22 juin à 14h30 à l'hôtel de Roquelaure, les cinq associations représentatives des locataires "à une réunion d'échange", selon l'invitation envoyée par son secrétariat particulier et consultée par La Tribune.
Autrement dit, la Confédération nationale du Logement (CNL) - qui s'était plainte dans une lettre ouverte de ne pas avoir été invitée à la réunion des professionnels de l'immobilier le 1er juin dernier -, la Confédération syndicale des familles (CSF), la Confédération générale du logement, l'association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) et l'association Force ouvrière consommateurs (AFOC) devraient être présentes.
"Et ce, même si la probabilité qu'elle soit encore ministre à cette date est... modérée", écrit, à "La Tribune", un participant, en référence au score de la ministre au premier tour des élections législatives.
Deux premières réunions le 11 mai et le 1er juin avec d'autres acteurs
Au lendemain de l'investiture du président Macron pour un nouveau mandat, trois d'entre elles - l'AFOC, CLCV et la CNL - avaient déjà été reçues avec d'autres associations de consommateurs à Bercy le 11 mai par le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, et de son ministre délégué chargé des PME, Jean-Baptiste Lemoyne.
Neuf jours avant la nomination d'Elisabeth Borne à Matignon (le 20 mai), il est alors question de la lutte contre l'inflation. Mais, très vite, la question des loyers s'invite autour de la table. Un sujet de nouveau à l'ordre du jour lors d'une réunion, le 1er juin dernier, cette fois avec les agents immobiliers, les administrateurs et gestionnaires de biens, les bailleurs sociaux, les promoteurs et les propriétaires immobiliers.
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Que ce soit Bruno Le Maire, reconduit à Bercy, ou sa collègue ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, en sursis, tous deux préparent, comme d'autres au gouvernement, le projet de loi sur le pouvoir d'achat ainsi que le projet de loi de finances rectificative. Ces deux textes devraient être présentés par Elisabeth Borne en conseil des ministres le 29 juin prochain, dix jours après le second tour des législatives.
Comment contenir la hausse des prix dans le logement
En attendant, les publics concernés s'opposent sur la meilleure manière de contenir la hausse des prix dans le logement. D'un côté, les locataires demandent le gel des loyers - "une fausse bonne idée", selon Elisabeth Borne. De l'autre, les professionnels de l'immobilier refusent cette option - mais, dans cette catégorie, l'unanimité n'est pas non plus au rendez-vous.
Les bailleurs sociaux et les propriétaires privés, comme la Fondation Abbé Pierre, demandent une augmentation des aides personnalisées au logement (APL), mais cette piste est considérée comme "inflationniste" par Bercy. Les administrateurs et gestionnaires de biens militent, eux, en faveur d'une révision de l'indice de référence des loyers (IRL). Ce dernier sert de base pour réviser les loyers des logements vides ou meublés et fixe les plafonds des augmentations annuelles des loyers que peuvent exiger les propriétaires.
Autrement dit, le gouvernement va devoir trouver une ou des mesures équilibrées entre coût économique et coût politique. Une équation à double inconnue qui devra être résolue avant l'été, quelle que soit la composition de l'hémicycle du Palais-Bourbon.
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