Nucléaire iranien l'AIEA confirme la dilution du stock d'uranium enrichi à 20%

L'Iran a entièrement dilué ou converti, suite aux pressions occidentales, son stock d'uranium enrichi à 20%. Le pays remplit ainsi les engagements pris dans l'accord intérimaire de novembre 2013.
Le ministre iranien des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a argumenté en faveur d'un prolongement des négociations lors des discussions à Vienne la semaine dernière. (Reuters)

Chose promise, chose due. Comme convenu, l'Iran a bien détruit une partie de son stock, très critiqué, d'uranium, confirme l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Cette dernière est chargée de vérifier que Téhéran honore bien son contrat en faisant un point mensuel de la situation sur place à l'attention des grandes puissances.

Plus de production d'uranium moyennement enrichi

Conformément au Plan d'action conjoint de Genève, l'Iran a donc dilué la moitié de son stock d'uranium enrichi à 20% dans de l'uranium enrichi à 5%. Le reste a été converti en oxyde d'uranium. Le pays n'a plus produit d'uranium moyennement enrichi depuis l'entrée en vigueur du plan, détaille l'agence des Nations-Unies, basée à Vienne.

Le procédé d'enrichissement à 20% est techniquement proche de celui qui permet d'enrichir au niveau nécessaire pour fabriquer la bombe atomique (90%).

Alimenter un réacteur et lever les sanctions

L'Iran, soupçonné malgré ses dénégations répétées de vouloir se doter d'un arsenal militaire nucléaire, avait toujours affirmé qu'il souhaitait enrichir à 20% pour alimenter un réacteur de recherche produisant des isotopes médicaux, utilisés dans le diagnostic de certains cancers. Enrichi jusqu'à 5%, l'uranium sert de carburant aux centrales nucléaires pour la production d'électricité.

Téhéran et les grandes puissances doivent reprendre leurs discussions dans les semaines à venir. L'objectif est de dissiper complètement les craintes sur un éventuel développement par l'Iran de l'arme atomique. En échange, le pays demande que soient levées les sanctions onusiennes et occidentales qui asphyxient son économie.

Des discussions prolongées de quatre mois

Le Groupe des 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) et l'Iran ont ainsi convenu vendredi soir de prolonger leurs discussions visant à mettre un terme à plus de 10 ans de conflit sur le programme nucléaire de la république islamique. L'accord intérimaire, entré en vigueur en janvier pour une période de six mois, devait initialement expirer dimanche dernier.

Même si les deux parties n'ont pas réussi à trouver un accord global dans les temps impartis -ils s'étaient fixés la date du 20 juillet-, ils ont estimé que les progrès réalisés ces derniers mois constituaient une base encourageante pour pouvoir peut-être s'entendre. La nouvelle date butoir est le 24 novembre.

La France espère que le nouveau délai dans les négociations sur le nucléaire iranien permettra à l'Iran de "faire les choix indispensables que nous attendons pour parvenir à un accord complet, crédible et durable", avait déclaré samedi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 22/07/2014 à 10:49
Signaler
et pourquoi l'Iran n'aurait pas l'arme atomique? puisque de nombreux pays l'ont ...vraiment 2 poids 2 mesures...je comprendrais si on supprimait cette arme partout dans le monde

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.