Le BHV, premier grand magasin parisien à pouvoir ouvrir le dimanche

Le projet d'accord sur le travail dominical signé mardi par Sud-Solidaires BHV et la CFE-CGC permettra à BHV-Marais d'ouvrir le dimanche dans le cadre de la loi Macron. En novembre, les salariés s'étaient prononcés, à une courte majorité, contre un premier texte sur le travail dominical.
La CGT du BHV-Marais avait "invité" vendredi la CFTC à s'opposer comme elle à ce projet d'accord pour "faire respecter l'avis" des salariés.

En dépit de l'opposition de la maire de Paris, Anne Hidalgo, les possibilités de travail dominical offertes par la loi Macron commencent à être mises en place. Ainsi, le BHV-Marais (groupe Galeries Lafayette) va être le premier grand magasin parisien à pouvoir mettre en œuvre un accord sur l'ouverture dominicale, la CFTC ayant indiqué vendredi 6 mai qu'elle ne mettrait pas son veto au texte de la direction.

La CFTC BHV a déclaré à l'AFP qu'elle ne ferait "pas valoir son droit d'opposition" concernant le projet d'accord sur le travail dominical signé mardi 3 mai par Sud-Solidaires BHV et la CFE-CGC. La CGT, qui a réaffirmé son intention de s'opposer au texte, n'est pas en mesure de le faire seule valablement.

Même si plusieurs enseignes (Apple, Etam, Zara) se sont déjà dotées d'un accord sur les ouvertures dominicales prévues par la loi Macron d'août 2015, le BHV-Marais devrait ainsi être le premier grand magasin parisien à pouvoir ouvrir le dimanche dans ce cadre, après l'échec des négociations au niveau de la branche. Les Galeries Lafayette n'ont de leur côté pour l'instant obtenu aucune signature à l'accord proposé, même si la porte n'est pas encore fermée, selon la CFE-CGC.

La CGT demandait à la CFTC de"faire respecter l'avis" des salariés

La CGT du BHV-Marais avait "invité" vendredi la CFTC à s'opposer comme elle à ce projet d'accord pour "faire respecter l'avis" des salariés qui s'étaient prononcés en novembre, à une courte majorité, contre un premier texte sur le travail dominical. Malgré le résultat de la consultation de novembre, des négociations s'étaient rouvertes fin mars au BHV.

La CFTC note à ce propos qu'elle a "pris la décision de ne pas être signataire" de l'accord "par respect du résultat du référendum du 22 novembre" et aussi parce qu'il ne va pas s'appliquer "aux salariés extérieurs (démonstrateurs, personnels de service et de sécurité ) qui représentent environ 50% de l'effectif" du BHV. Mais qu'"en sa qualité de partenaire social responsable loin de tous dogmes et résolument tournée vers la préservation de l'outil de travail", elle "ne fera pas valoir son droit d'opposition".

Pour qu'un droit d'opposition soit valable, il doit émaner de syndicats représentant plus de 50% des voix aux élections professionnelles. La CGT réunit 34% des voix, la CFTC 25%.

    Lire aussi >> Loi Macron, mode d'emploi

(Avec AFP)

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