La CFDT du transport routier, premier syndicat du secteur, a décidé, mercredi après-midi, de "suspendre" le mouvement lancé à l'aube afin de laisser sa chance à la négociation, jeudi 29 janvier avec le patronat. La raison : le patronat a menacé de ne pas venir à la table des négociations jeudi en cas de poursuite du mouvement", a expliqué Thierry Cordier, secrétaire général de l'Union Fédérale Route (CFDT-UFR) à l'AFP.

Après des négociations annuelles obligatoires qui se sont terminée le 20 janvier sur un claquement de porte, les syndicats et les fédérations patronales de routiers devraient ainsi renouer le dialogue. Dans un communiqué publié mardi 27 janvier, le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies a demandé "au président de la commission mixte paritaire de réunir les partenaires sociaux jeudi 29 janvier au matin afin d'examiner les conditions de la reprise du dialogue social".

Les fédérations patronales prêtes à renouer le dialogue

Les fédérations patronales se sont dit prêtes à accepter la nomination d'un médiateur pour renouer le dialogue. L'OTRE, l'une des fédérations patronales, a indiqué dans un communiqué qu'elle "s'inscrit favorablement dans cette démarche" et "répondra favorablement à la demande du secrétaire d'Etat aux transports dans les termes exprimés dans son communiqué". "Il n'est ici pas question d'une médiation mais bien d'une reprise du dialogue entre les partenaires sociaux dans son cadre normal et légitime", ajoute l'OTRE

"Si les conditions du dialogue social sont réunies, nous irons à cette réunion", a précisé à son tour à l'AFP le délégué général de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), principale chambre patronale de la branche, Nicolas Paulissen.

Les syndicats viendront "dans un esprit ouvert, constructif et combatif"

Les syndicats, quant à eux, se sont dits satisfaits que "la mobilisation ait enfin amené le patronat à accepter le dialogue". Ils ont assuré dans un communiqué qu'ils se rendront à la réunion "dans un esprit ouvert, constructif et combatif".

L'intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) réclame une augmentation de 5% pour les quelque 650.000 salariés du transport routier.. Le patronat a proposé une revalorisation de 1% pour les cadres et de 2% pour les coefficients les plus bas de la convention collective, actuellement sous le Smic.