Quel impact aura le Brexit sur le secteur des transports ?

Pour les entreprises britanniques, la sortie de l'Union européenne ne va pas changer grand chose, d'après une étude Norton Rose Fulbright.
Le Brexit ne devrait pas entraver le droit des entreprises britanniques de transport pour acheminer des marchandises vers ou depuis les ports de l'Union européenne.

Dans l'aérien, l'accord "Ciel Ouvert" a constitué un élément déterminant pour l'essor des transporteurs low cost ces 20 dernières années, estime l'étude. Ceux-ci ont en effet bénéficié de la liberté des règles d'établissement pour implanter des entreprises dans les pays à faible coût de main d'oeuvre ainsi que de la capacité à opérer partout dans l'Union européenne, sans aucune restriction, que ce soit en matière de tarification, de fréquence, ou de capacité. Aussi les compagnies aériennes britanniques vont-elles souhaiter continuer à bénéficier de ce marché intérieur. Ce qui pourrait inciter le Royaume-Uni à rejoindre l'espace aérien européen commun. Sous réserve de l'accord des membres actuels, note l'étude.

Lire aussi : Brexit, quel avenir pour les low-cost britanniques et le transport aérien européen ?

Dans le ferroviaire, la liberté des opérateurs à participer aux appels d'offres pour les franchises de l'UE (et vice versa) sera déterminée par la nature de la relation entre le Royaume-Uni et l'Union européenne qui émergera de la nouvelle situation. Cela dépendra aussi de la participation ou non du pays à la libéralisation et de l'intégration du système ferroviaire de l'UE. Étant donné que les règles du commerce international (y compris les accords de marchés publics) ont tendance à fonctionner sur la base d'un traitement réciproque.

Selon les auteurs de l'étude, les opérateurs ferroviaires britanniques sont susceptibles de conserver la capacité de participer à une procédure d'appel d'offres pour une franchise ferroviaire dans l'UE. Ils estiment aussi qu'en la matière, la situation des entreprises européennes sera pratiquement inchangée quel que soit le modèle adopté.

En théorie, analysent-ils, le Royaume-Uni pourrait écarter les entreprises de transport de l'UE. Cependant, cela leur semble peu probable, compte tenu de l'importance des recettes pour le secteur public.

Pour le secteur maritime, le Brexit ne devrait pas entraver le droit des entreprises britanniques de transport pour acheminer des marchandises vers ou depuis les ports de l'Union européenne. Cependant, les auteurs de l'étude soulignent le fait de faire partie de l'UE permet aux entreprises britanniques d'accéder à un marché unique européen, sans taxes ou droits exigibles sur les marchandises qui franchissent les frontières intérieures de l'UE avec en prime la législation destinée à promouvoir le marché unique.L'impact du Brexit dépendra donc du nouveau régime.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.