Début de semaine chargé, pour Ryanair. Le directeur financier de la société irlandaise a indiqué lundi que la compagnie aérienne à bas coûts avait lancé une offre non-contraignante sur Alitalia, le transporteur italien en grande difficulté
Alitalia a été placée sous la tutelle de l'Etat en mai, pour la deuxième fois en moins de dix ans, et le gouvernement a lancé une procédure de vente ouvrant la voie à son rachat total ou partiel, ou sa restructuration. "Je ne peux pas dire grand chose de plus si ce n'est que nous pensons qu'il est pertinent d'être impliqués dans ce processus", a ajouté Neil Sorahan auprès de Reuters
Fin juin, Michael O'Leary avait dit si Ryanair décidait de présenter une offre de rachat pour Alitalia, le groupe irlandais chercherait à obtenir une participation majoritaire dans la compagnie aérienne déficitaire. Mais les Irlandais ne sont pas seuls sur le coup. Selon une source proche du dossier, Alitalia a reçu une dizaine d'offres, alors que la date limite était fixée à vendredi 21 juillet, dans l'après-midi. Vers 07h25 GMT (9h25 en France), le titre Ryanair reculait de 4,18% à 17,29 euros, accusant la deuxième plus forte baisse de l'indice Stoxx 600.
Des baisses de prix en perspective
Avant l'ouverture de la Bourse, la compagnie avait annoncé une baisse du prix de ses billets pouvant aller jusqu'à 9% dans les prochains mois, accentuant la pression sur ses concurrents sur le marché très compétitif des vols court-courriers en Europe. La plus grande compagnie aérienne européenne en termes de trafic passagers, a contribué à faire reculer le prix des billets sur les courtes distances en Europe en augmentant ses capacités de 33 millions de sièges, soit une hausse de 33%, au cours des deux dernières années.
"Nous pensons que l'environnement en matière de prix va rester très compétitif", au second semestre, déclare Michael O'Leary, directeur général de la compagnie, dans un communiqué.
Ryanair a par ailleurs réitéré sa prévision d'un bénéfice avant impôt compris entre 1,4 et 1,45 milliard d'euros pour l'exercice fiscal en cours qui s'achèvera le 31 mars 2018. Selon le consensus fourni par la société, les analystes tablaient sur un bénéfice de 1,488 milliard d'euros.
(Avec Reuters)
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