Forum Smart City Marseille : les entreprises, atout majeur de la smart métropole

Quelle peut être la valeur ajoutée du tissu entrepreneurial dans l'émergence de la smart métropole? Les entreprises de la nouvelle économie sont-elles les seules concernées en la matière?
Pour le président de Jaguar Network, Kevin Polizzi : "On a la chance d'avoir un territoire qui soutient la R&D".

Tirant un territoire vers le haut grâce à la puissance de leur innovation, les entreprises ont indéniablement un rôle à jouer dans la construction de la Smart Métropole. Mais en la matière, toutes les filières peuvent apporter leur contribution... et pas seulement celles positionnées sur les hautes technologies. "Je suis contre cette opposition entre nouvelle et ancienne économie. Nous abordons un virage fondamental, c'est l'intégration des générations Z et millenium", avance ainsi Jean-Luc Chauvin. Pour le PDG d'Otim Immobilier et ex-président de l'UPE 13, la frontière est donc plus que poreuse entre l'une et l'autre. Et l'interpénétration entre entreprises de la nouvelle et de l'ancienne économie est primordiale: elle permettra à ces dernières d'intégrer dans leurs process les nouvelles technologies.  Pour peu qu'on les accompagne "avec des outils adaptés".

Toutefois, même si toute césure entre ces deux économies est malhabile, il n'en demeure pas moins que des initiatives telles que la French Tech "offrent des perspectives incroyables", appuie Stéphane Soto, directeur général d'Aix-Marseille French Tech. En son sein, une commission e-City permet de se positionner sur un marché qui ne pèse pas moins de 1.000 milliards de dollars de chiffre d'affaires à l'échelle mondiale. Plus localement, Smartseille, thecamp sont autant de projets qui vibrent au diapason de la smart city. Pour être force de proposition, "on définit une feuille de route afin de créer et mettre en œuvre des champs d'expérimentation. C'est important, en ce que cela permet de valider un concept." Un travail qui se met en place avec les startups et les collectivités. Et en somme, un nouveau type de partenariat.

Un besoin crucial de fonds

Encore faut-il aussi que les investisseurs mettent ce qu'il faut sur la table pour soutenir les entreprises dans leurs projets. "On a besoin d'argent. Pour se développer, les start-ups nécessitent des sommes colossales! Or, "start", on sait faire. Mais "up", c'est beaucoup plus difficile. Et en France. Pas seulement à l'échelle de Marseille", observe Danièle Prieur, avocate d'affaires au sein du cabinet Prieur Stuckey & Associés.  Toutefois, pour Sébastien Didier, membre du directoire de la Cepac, il y a matière à attirer les capitaux en s'affirmant comme un vrai cluster européen et méditerranéen. Condition sine qua non : multiplier les structures accueillantes à même d'attirer les projets internationaux. Un challenge malgré tout, sachant que Paris ne capte que 1 % de capitaux levés pour financer l'innovation. Contre 38 % pour la Silicon Valley... Il importe donc d'"agir tous ensemble". Et la Cepac fait sa part, en "étant présent dès le départ auprès des startups, pour mettre les 100.000 premiers euros". Le membre du directoire se prévaut par ailleurs d'un constat optimiste: "l'image de Marseille s'est transformée ces 5 dernières années. Nous sommes vus comme un tissu économique qui bouge".

C'est ce que note aussi Kevin Polizzi : "On a la chance d'avoir un territoire qui soutient la R&D". Un constat essentiel pour le président de Jaguar Network, qui revient sur la nécessité, pour les entreprises technologiques, d'aller vers des filières représentant des gisements de croissance. Et prônant  la mise en place d'écosystèmes transverses, à même de créer un effet levier en la matière. Toutefois, l'entrepreneur encourage les institutions à ne pas se cantonner à "une méthodologie de livraison. Des projets comme Piicto et Henri Fabre sont très importants, mais ils sont trop long terme. Nous avons besoin d'affaires pour vivre aujourd'hui".

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