Ericsson poursuit son chemin de croix

En difficulté face à la concurrence de Nokia et du chinois Huawei, l’équipementier télécoms suédois a clôturé le quatrième trimestre 2016 sur une perte nette de 1,6 milliard de couronnes suédoises (169 millions d’euros), contre un bénéfice de 7 milliards à la même période un an plus tôt.
Pierre Manière
Le groupe, engagé dans une profonde restructuration, a lancé un vaste programme de suppressions de postes, à hauteur de 5.000 collaborateurs dans le monde.

Ericsson continue de broyer du noir. Ce jeudi, l'équipementier télécoms suédois a publié ses résultats au titre du quatrième trimestre 2016. Et ceux-ci ne sont guère reluisants. Pendant cette période, Ericsson a essuyé une perte nette de 1,6 milliard de couronnes (169 millions d'euros), contre un bénéfice de 7 milliards à la même période l'année précédente. Quant au chiffre d'affaires, celui-ci s'affiche en recul de 11%, à 65,2 milliards de couronnes (6,9 milliards d'euros). Toutefois, celui-ci est supérieur au consensus des analystes, qui tablaient 59,2 milliards de couronnes. A noter qu'Ericsson a annoncé pour la première fois depuis 2008 une baisse de son dividende, à 1 couronne, contre 3,7 couronnes l'année précédente.

Le groupe, engagé dans une profonde restructuration, a lancé un vaste programme de suppressions de postes, à hauteur de 5.000 collaborateurs dans le monde. Ericsson pâtit en effet d'une vive concurrence dans les équipements télécoms. Outre Nokia, il doit faire face à la montée en puissance de les ogres chinois Huawei ou HTC. Sachant qu'en parallèle, il est confronté à une réduction des investissements des opérateurs télécoms.

« Priorité à la rentabilité »

Pour sortir la tête de l'eau, le DG du groupe, Börje Ekholm, a indiqué vouloir « donner la priorité à la rentabilité face à la croissance ». Ericsson va poursuivre sa transformation et sa réorientation stratégique pour « concentrer ses investissements dans des domaines où il peut et doit gagner », a-t-il poursuivi. Il s'agit d'un important changement de braquet pour l'équipementier.

Pour rappel, ces dernières années, le groupe avait au contraire choisi de se diversifier en multipliant les emplettes dans la télévision sur IP ou dans le cloud pour élargir son offre aux opérateurs. Sauf que cette stratégie n'a pas eu le succès escompté, les comptes de l'équipementier s'étant dégradés rapidement.

(avec AFP et Reuters)

Pierre Manière

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