Résistance cyber, un collectif pour dénoncer le "terrorisme informatique"

Suite aux cyberattaques mondiales de vendredi, un collectif français baptisé "Résistance cyber" s'est créé autour d'une dizaine de chefs d'entreprise ou d'experts du numérique. Dans un manifeste, ils listent dix propositions - dont la création d'un "crédit d'impôt sécurité" pour protéger les PME.
Anaïs Cherif
En France, une entreprise sur deux est vulnérable aux cyberattaques, selon le baromètre du Club des experts de la sécurité de l'information et du numérique publié fin janvier.

"Ne pas agir, ne pas réagir, serait acquiescer devant un terrorisme informatique", écrit dans un manifeste publié lundi Résistance cyber. Décrit comme un "collectif spontané", l'organisation s'est formée suite aux cyberattaques mondiales qui se sont déroulées vendredi. Selon Europol, le virus informatique WannaCry aurait fait 200.000 victimes dans 150 pays. Le système de santé public britannique a connu d'importantes perturbations, tout comme le transporteur américain Fedex, l'opérateur télécom espagnol Telefonica ou encore Renault.

> Lire aussi: Ce que l'on sait de cette cyberattaque colossale au niveau mondial

"Nous venons d'échapper à une véritable catastrophe", écrit le collectif. Avant de déplorer: "Même les grands groupes, censés être rodés à ce genre de menaces, n'ont rien anticipé." Le vol de données personnelles ou d'entreprises est pourtant le "moteur de la guerre économique" entre les sociétés, estime Résistance cyber. En France, une entreprise sur deux est vulnérable aux cyberattaques, selon le baromètre du Club des experts de la sécurité de l'information et du numérique publié fin janvier. Conséquence: "Les entreprises doivent changer leur modèle de protection et de détection", martèle le collectif, qui regrette le "manque de moyens des entreprises".

Davantage de prévention et d'accompagnement

Résistance cyber liste dix propositions, à commencer par la création d'un "crédit d'impôt sécurité" pour les PME et les ETI (entreprises de tailles intermédiaires) afin de permettre le financement d'outils pour protéger les données des entreprises. Le collectif milite également pour davantage d'accompagnement des entreprises touchées par des cyberattaques, avec l'instauration d'une "plateforme de réponse" à destination des PME et ETI. L'organisation espère plus de prévention, avec la formation "d'une bonne pratique du web dans les écoles" et l'ouverture "de formations d'ingénierie à la cybersécurité". Parmi les membres du collectif, figurent notamment Jean-Nicolas Piotrowski, Pdg de ITrust, société de sécurité informatique et président du think tank de cybersécurité PRISSM, ou encore Philippe Coste, directeur de l'école d'informatique Epitech et directeur délégué de la French Tech Toulouse.

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Anaïs Cherif

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Commentaires 2
à écrit le 18/05/2017 à 11:49
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ouin, ouin, aidez-nous ! comme disait Roux de Bézieux : les patrons sont schizos. ils se plaignent de l'Etat, mais dés qu'ils ont un souci, ils l'appellent à la rescousse.

à écrit le 18/05/2017 à 9:14
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"à commencer par la création d'un "crédit d'impôt sécurité" " Quelle originalité dites donc, on croirait entendre la FNSEA...

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