L'action Vinci retombe après son rejet de l'offre de Veolia

Après avoir refusé d'examiner le rapprochement proposé par Veolia Environnement, le titre du groupe de BTP français Vinci perd la moitié de ses gains d'hier. Les analystes y voient la possibilité pour Vinci d'obtenir une valorisation plus élevée de la part d'autres éventuels prétendants.

Le titre Vinci chute de 3,53% à la clôture à 77,90 euros après un bond de 8% enregistré hier à la clôture. Ce repli intervient après l'annonce de la direction du groupe Vinci de ne pas vouloir examiner l'intérêt d'un possible rapprochement amical avec Veolia Environnement. Ce dernier, qui étudie en ce moment la possibilité de lancer une offre sur le groupe de BTP, déplore le refus de Vinci. "Veolia Environnement prend connaissance et déplore le refus de la direction du groupe Vinci d'examiner l'intérêt d'un possible rapprochement amical entre les deux groupes", a affirmé ce matin une porte-parole. La direction de Veolia souhaiterait, avec une telle opération, créer le leader mondial de l'environnement urbain et de l'aménagement du territoire.

Le refus d'examiner le rapprochement proposé par Veolia Environnement est perçu par les analystes comme montrant que le groupe peut obtenir une valorisation élevée de la part d'autres prétendants éventuels. Ce qui explique que le titre perde moins de la moitié de son gain de mercredi. "Tout ceci a eu au moins un mérite: celui de mettre l'accent sur la vraie valeur de Vinci puisque ce dernier fait l'objet de convoitises", a commenté un courtier parisien, interrogé par l'AFP. "Même si la tentative de Veolia n'a pas abouti, elle aura joué un rôle de révélateur, à l'instar de la tentative en cours de Sacyr sur Eiffage. En d'autres termes, malgré son changement de taille lié à l'acquisition d'Autoroute du Sud de la France (ASF), le groupe pourrait rester une proie potentielle pour un prédateur", a-t-il ajouté.

Veolia Environnement souhaite débuter des négociations pour réaliser une offre publique d'échange (OPE) ou d'achat (OPA) sur Vinci. La direction étudie actuellement différents scénarios avec l'aide des banques Morgan Stanley et Lazard et le groupe de BTP espagnol Abertis. L'objectif serait de se partager les actifs de Vinci, qui pèse 17,3 milliards d'euros en Bourse et qui a mis la main en décembre dernier sur les ASF.

De son côté, l'action Veolia Environnement perd 1,68% à 37,49 euros à la clôture, alors qu'elle avait perdu hier 7,97% à 38,13 euros.

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