L'exercice 2005/2006, achevé fin mars, de l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft aura été bien difficile. Pénalisé par le changement en cours de génération de consoles de jeux, le groupe français a vu son bénéfice chuter de moitié en un an. Et il ne prévoit de véritable amélioration du marché que pour l'exercice 2007/2008.

Pour l'exercice écoulé, le bénéfice net part du groupe d'Ubisoft s'est établi à 11,9 millions d'euros, contre 24,7 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant s'est effondré à 0,4 million contre 33,5 millions pour l'exercice précédent. Le groupe a été touché en plein par l'attentisme des joueurs, qui ont différé leurs achats de jeux dans l'attente de la sortie des nouvelles consoles des grands constructeurs. De ce fait, le chiffre d'affaires d'Ubisoft a souffert. S'il s'est élevé à 547 millions d'euros sur l'exercice, en progression de 3%, il s'est inscrit en chute libre au dernier trimestre, perdant 34%...

Le PDG du groupe, Yves Guillemot, a certes souligné dans son communiqué qu'Ubisoft a gagné des parts de marché et réussi à augmenter ses ventes pendant l'exercice écoulé, et cela dans un marché globalement en repli de 3%. Reste que les temps sont durs et que l'amélioration ne sera que graduelle. Selon l'éditeur, en effet, l'exercice 2006/2007 "sera une nouvelle année de transition avec l'arrivée des consoles PS3 et WIITM". Le marché dans son ensemble devrait de ce fait reculer encore de 7%.

Dans ce contexte, le groupe se veut optimiste. Il prévoit en effet une augmentation de ses ventes de 5 à 10%, grâce au lancement de cinq nouveaux jeux. Durant cette année de transition, le résultat opérationnel courant avant coût des stock options devrait se redresser pour atteindre 3 à 4% du chiffre d'affaires 2006-2007. Sur le premier trimestre de l'exercice, le chiffre d'affaires devrait s'élever à quelque 60 millions d'euros.

Il faudra finalement attendre l'exercice suivant, c'est à dire 2007/2008, pour profiter d'un véritable redressement du marché. Sur cette période, Ubisoft anticipe une croissance du marché de 17%. Et dans ce contexte enfin redevenu porteur, le groupe prévoit de "surperformer à nouveau le marché". Ce qui devrait lui permettre d'obtenir alors une "très forte amélioration" de son résultat opérationnel courant avant stock options.

Mercredi, l'action progresse de 1,38%, à 37,52 euros, en fin de séance.