Les marchés sanctionnent la baisse de forme d'Adidas

L'équipementier sportif allemand a révisé à la baisse ses prévisions de croissance du bénéfice en 2007 entraînant la chute de son titre en Bourse. Sa filiale américaine Reebok nécessite des investissements importants pour être remise à flots. Sur les neuf premiers mois de l'année, Adidas a dégagé un bénéfice net de 469 millions d'euros.

A peine séparé de Salomon, voilà qu'Adidas doit déjà s'affairer à reprendre en main une autre de ses filiales et non des moindres, puisqu'il s'agit de son ex-rival Reebok. Le deuxième fabricant mondial d'articles de sport avait déboursé en 2005 la bagatelle de 3,8 milliards de dollars pour prendre le contrôle de la marque américaine, mais va, semble-t-il, devoir remettre la main à la poche.

A l'occasion de la publication de ses résultats pour les neuf premiers mois de l'année, Adidas a indiqué vouloir investir massivement l'an prochain pour endiguer la décrue des ventes de Reebok et porter ses efforts sur les dépenses en marketing, en développement de produits ainsi qu'en communication. Les résultats s'en ressentiront prévient le groupe allemand dans son communiqué, qui du même coup a réduit ses prévisions de croissance du bénéfice pour 2007, n'anticipant plus q'une progression de 15% contre 20% auparavant.

Cet abaissement des perspectives a été accueilli très froidement par les investisseurs, entraînant la dégringolade du titre Adidas à la Bourse de Francfort, qui décrochait en clôture de séance de 6,88% à 38,18 euros.

Depuis son rachat, Reebok doit fait face à une baisse de commandes, de 14% inférieures à leur niveau de septembre 2005. Adidas a en outre transféré les contrats d'équipement de la ligue de basket américaine NBA à sa propre marque, privant Reebok d'une importante source de revenus. Au total pour 2006, le groupe attend des ventes en baisse d'à peu près 5% pour Reebok.

Par ailleurs, de janvier à septembre, le bénéfice net d'Adidas s'est apprécié de 22% à 469 millions d'euros, grâce à l'effet du Mondial de football. Son chiffre d'affaires a quant à lui grimpé de 53% à à 7,83 milliards d'euros, à la faveur de la consolidation de Reebok dans ses comptes. Son résultat d'exploitation ressort en hausse de 23% à 829 millions d'euros.

"Après un excellent premier semestre, le groupe Adidas a dégagé des résultats solides au troisième trimestre", a commenté son patron, Herbert Hainer, dans un communiqué, sans détailler toutefois ces chiffres trimestriels . Pour l'ensemble de 2006, Adidas prévoit un bénéfice net proche de 500 millions d'euros.

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