"Les sociétés ont besoin d'être dotées de leaderships visionnaires [...]. Les gagnants seront ceux qui se seront concentrés et qui auront renforcé les compétences liées à leurs coeurs de métiers, externalisé ou vendu leurs activités annexes", résume Jean-Pierre Bouchart, investment management and real estate leader, chez PWC en France.
Les gérants les plus courtisés sont ceux susceptibles de générer de l'alpha (surperformance par rapport au marché). Un gérant "alpha" ayant 10-12 ans d'expérience gagne aujourd'hui en moyenne 110 à 120.000 euros avec un bonus de 65% du fixe, selon Humblot Grant Alexander.
Les expertises les plus recherchées concernent les titrisations, les actifs cotés sur les marchés émergents ou encore les crédits structurés.
Les sociétés de gestion subissent de plein fouet la concurrence des petites structures - il se créé à Paris une trentaine de boutiques chaque année depuis 2002 - ou encore des hedge funds, qui laissent plus de liberté aux gérants talentueux. Un contexte qui pousse les salaires à la hausse.
Rémunération personnalisée
D'après l'étude, pour recruter les "stars", les sociétés de gestion seraient prêtes à dépenser, et surtout à différencier les niveaux de rémunérations, à l'instar des pratiques des banques d'investissement.
Seules 10% des sociétés de gestion utiliseraient le levier du salaire pour recruter. Le bonus et autres incitations à court terme sont cités par 46% des employeurs comme outil de recrutement.
Le principe généralement retenu est d'indexer le montant du bonus sur le niveau de performance des fonds gérés par le professionnel. Enfin, un tiers des sociétés sondées disent réfléchir à des systèmes d'attribution d'actions pour retenir leurs talents.
Les meilleurs gérants devraient gagner encore plus d'argent
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