Le patron de Renault Nissan n'envisage pas d'alliance avec Ford

Après l'échec des discussions avec General Motors, Carlos Ghosn, qui dirige Renault et Nissan, écarte la perspective d'un accord de substitution avec Ford. Il minore l'impact de la hausse des prix de l'essence sur la vente des gros 4x4, modèles sur lesquels mise beaucoup Nissan.

Après l'échec de ses discussions avec General Motors (GM), Renault- Nissan n'a pas l'intention de se ruer dans les bras de Ford. Ce matin, présentant un des nouveaux modèles Nissan en Indonésie, Carlos Ghosn, le patron du tandem franco-japonais de la construction automobile, a expliqué qu'il s'en tiendra à sa stratégie actuelle après l'arrêt de ses discussions avec GM. Il estime en outre qu'une alliance ne pourra se faire qu'en Amérique du Nord.

Pour faire taire les rumeurs, Carlos Ghosn dit ne pas avoir l'intention de négocier une éventuelle alliance avec Bill Ford Jr, le président de Ford. Il indique ne pas avoir été en contact avec lui depuis l'échec des négociations avec General Motors. Ford avait indiqué avoir envisagé de recruter Carlos Ghosn, voire de coopérer avec Renault-Nissan si le flirt avec GM n'aboutissait pas.

Toutefois, le récent recrutement par Ford d'Alan Mulally, jusque là patron de la branche avions civils chez Boeing, a fait baisser d'un ton ces rumeurs sur la venue de Carlos Ghosn dans le groupe américain ou d'une alliance avec Renault-Nissan. Alan Mulally, qui reprend à Bill Ford la direction opérationnelle du constructeur, est chargé de mener à bien le plan de restructuration du groupe.

"Pour le moment, je ne recherche rien, souligne de son côté Carlos Ghosn. Nous avons des stratégies claires chez Nissan, des stratégies claires chez Renault. Nous allons poursuivre cette stratégie, nous allons nous assurer que nous remplissons les engagements pris".

Au chapitre des évolutions du marché, Carlos Ghosn surprend en indiquant qu'il ne constate pas d'impact de la baisse des prix de l'essence sur ses modèles autres que les camions aux Etats-Unis. Il considère même que l'incidence de la hausse des prix des carburants sur les ventes de gros 4x4 aux Etats-Unis n'est pas claire. A l'inverse de nombreux experts.

Il est vrai que Nissan compte dans son catalogue beaucoup de ces gros 4x4 et qu'un retournement brutal du marché ne ferait pas son affaire. Mais depuis plusieurs mois, les ventes des trois grands constructeurs automobiles américains, General Motors, Ford et Chrysler (branche du groupe DaimlerChrysler) piquent du nez, notamment du fait des moins bonnes ventes des 4x4 appelés "light trucks" aux Etats-Unis.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.