Casinos : la famille Partouche prête à vendre ses parts à Michel Ohayon

La famille Partouche confirme être en discussion avec le PDG de la Financière immobilière bordelaise. Elle détient 65% du groupe éponyme, numéro un des casinos en Europe.

La famille Partouche annonce ce vendredi être est en discussion avec le promoteur immobilier Michel Ohayon en vue de "la cession de la majorité du capital social et des droits de vote" de l'exploitant de casinos. Elle ajoute: "un certain nombre d'expertises et de diligences, dont l'exécution a fait l'objet d'un protocole signé en septembre 2006, sont en cours". Patrick Partouche, président du directoire, explique à la Tribune que "les discussions avec Michel Ohayon concernent 100 % des titres détenus par la famille Partouche".

Si le groupe Partouche, détenu à 65% par la famille éponyme, fait ces révélations c'est, selon lui, "suite aux informations parues dans la presse ainsi qu'aux volumes et mouvements inhabituels constatés sur le cours du titre, et afin d'assurer un traitement égalitaire de l'information".L'hebdomadaire Challenges avait révélé début juillet l'existence de négociations entre le groupe Partouche et le promoteur Michel Ohayon, PDG de la FIB (Financière immobilière bordelaise). Aucune des parties n'avait confirmé à l'époque l'information.

"La réalisation éventuelle de cette opération entraînerait l'obligation pour l'acquéreur de procéder à une garantie de cours ou à une offre publique simplifiée visant la totalité des actions du groupe, conformément à la réglementation boursière applicable", ajoute Partouche.

Le groupe Partouche, qui compte une quarantaine de casinos en France, a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 456 millions d'euros. Il a enregistré au premier semestre 2006 un bénéfice net de 24,3 millions d'euros, en hausse de 18%. Mais il se compare à des chiffres 2005 qui avaient marqué un net retrait par rapport à 2004. Au terme de l'année 2005, le résultat net avait ainsi chuté de 65,6 %, à 6,9 millions d'euros.

En juin 2004, les actionnaire familiaux avaient refusé l'offre conjointe de Permira et Cinven à 18 euros par action. Cette négociation devait permettre à Partouche de renforcer sa structure financière alors que son endettement représente près de 100 % de ses capitaux propres. Depuis la fin des discussions, le groupe Partouche a repris les cinq établissements du groupe Didot-Bottin.

Patrick Partouche ne s'exprime pas sur la valorisation du groupe Partouche, premier casinotier européen grâce à 54 établissements en France (Lyon Vert, Forges les Eaux, Divonne les Bains, le Pasino d'Aix en provence...) et à l'étranger (en Suisse notamment).

La conjoncture est aujourd'hui moins favorable pour le secteur des casinos qui vient de subir une hausse de la CSG en 2005 et devra faire face à compter du 1er novembre prochain à la mise en place du contrôle obligatoire de l'identité à l'entrée des établissements qui pourrait générer une baisse de l'activité. L'évolution de la réglementation sur le tabac est une autre source d'inquiétude pour le secteur car son impact pourrait être supérieur à celui du contrôle aux entrées.

Le marché a salué vendredi cette perspective d'évolution du capital avec une hausse du titre Partouche de 7,34% à 19 euros.

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