L?élimination des bleus de la Coupe du Monde le 22 juin dernier avait porté un coup dur à TF1. Le même jour, l?action perdait 3,3% et n?est pas parvenue depuis à repasser la barre des 11 euros. Dans ce contexte, l?annonce par le cabinet Yacast, de la progression de 15% du chiffre d?affaires brut de la chaîne au premier semestre pour un montant total de 1,56 milliard d?euros a été bien accueillie par les investisseurs. En jargon boursier, on appelle cela « acheter la nouvelle ». Le tout sachant que le titre évoluant à ses plus bas niveaux annuels, les opérateurs en profitent pour réaliser des achats à bon compte. Reste maintenant à confirmer le tir.
Et c?est là que le plus dur commence. Le rebond d?aujourd?hui s?apparente davantage à une reprise technique qu?à une reprise durable confortée par des éléments fondamentaux. L?évolution des recettes semestrielles de TF1 méritent d?être relativisées. D?une part, leur hausse repose sur un effet de base très favorable lié au mauvais état de l?activité durant les trois premiers mois de 2009. D?autre part, la chaîne a profité de l?impact de la coupe du monde de foot. Même si le manque à gagner induit par la sortie de l?équipe de France du tournoi risque d?être significatif, puisque en cas de maintien des bleus dans la compétition, les tarifs publicitaires auraient été doublés lors des phases finales. Hormis ce caractère exceptionnel, la chaîne doit maintenant montrer au marché sa capacité à faire face à l?érosion de ses parts d?audience dans un contexte de montée en puissance de la concurrence en provenance des chaînes de la TNT.
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