Nette hausse à Wall Street, les bancaires grimpent encore

Les places américaines se sont offert une belle progression jeudi, notamment après les propos rassurants du PDG de Bank of America qui ont fait grimper les valeurs bancaires. Le Dow Jones gagne ainsi 3,46% à 7.170 points, le Nasdaq prend 3,97% à 1.426 points et le S&P 500 progresse de 4,07% à 751 points.

Wall Street confirme enfin son rebond de mardi, une nouvelle fois dans le sillage des valeurs bancaires. Comme la veille, les indices new-yorkais avaient pourtant ouvert en ordre dispersé ce jeudi, après avoir bondi de plus de 6% mardi. Les investisseurs restent cependant toujours dans l'expectative, entre les espoirs d'une sortie de crise pour le secteur bancaire et les inquiétudes toujours grandes sur la conjoncture économique.

Le Dow Jones gagne ainsi 3,46% à 7.170 points, le Nasdaq prend 3,97% à 1.426 points et le S&P 500 progresse de 4,07% à 751 points.

Sur le front des statistiques, les ventes de détail sont reparties à la baisse en février, reculant de 0,1%. Ce repli est cependant inférieur aux attentes des économistes, qui tablaient sur une baisse de 0,5%. Hors ventes de voitures, la consommation américaine a progressé de 0,7% le mois dernier. Les ventes de détail avaient progressé en janvier, après six mois consécutif de baisse. Ce sursaut a par ailleurs été revu à la hausse, avec une un gain de 1,8% contre 1% précédemment annoncé.

Par ailleurs, le nombre de demandes hebdomadaires d'allocations chômage s'est élevé à 654.000 la semaine dernière, contre 645.000 la semaine précédente. Les économistes prévoyaient 644.000 dossiers. En moyenne ajustée sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif d'une tendance, le nombre de nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage a augmenté de 1,0% pour atteindre 650.000, son plus haut niveau depuis octobre 1982.

Du côté des valeurs, les banques grimpent à nouveau ce jeudi, après les déclarations du PDG de Bank of America assurant que son établissement avait été bénéficiaire sur les deux premiers mois de l'année. Il n'a cependant pas précisé si ces chiffres comprenaient les performances de Merrill Lynch, dont les pertes abyssales au quatrième trimestre n'avaient pas été comptabilisées. Bank of America grimpe de 18,66% à 5,85 dollars, JPMorgan bondit de 13,73% à 23,20 dollars, Wells Fargo prend 17,42% à 13,95 dollars et Citigroup progresse de 8,44 à 1,67 dollar.

Toujours sur le secteur financier, Freddie Mac est stable à 42 cents. L'organisme américain de refinancement hypothécaire a perdu 50,1 milliards de dollars l'an passé, dont 23,9 milliards pour le seul quatrième trimestre. Ces pertes s'expliquent essentiellement par des dépréciations sur son portefeuille de produits dérivés et une augmentation de ses provisions. La perte annuelle s'élève ainsi à 50,1 milliards de dollars. En 2007, le déficit était de 3,1 milliards de dollars. Freddie Mac a annoncé début mars qu'il allait bien demander une nouvelle aide au Trésor américain, réclamant entre 30 et 35 milliards de dollars supplémentaires.

General Electric gagne 12,72% à 9,57 dollars. L'agence de notation Standard & Poor's a retiré ce jeudi sa note maximale "AAA" sur la dette à long terme du conglomérat américain. Celle-ci est désormais fixée à "AA+". GE a assuré que cette décision n'aurait pas d'impact financier ou opérationnel sur ses activités. Elle avait en plus été largement anticipées par les marchés, en raison des difficultés récurrents de la filiale de services financiers du groupe, GE Capital.

General Motors grimpe de 17,20% à 2,18 dollars. Le premier constructeur américain ne réclamera pas les deux millions de dollars demandés aux autorités américaines pour le mois de mars. Par ailleurs, sa filiale suédoise Saab, que le géant de Detroit souhaite vendre d'ici 2010, serait convoitée par six à huit très grandes entreprises suédoises et étrangères, dans et en dehors de l'industrie automobile, selon un de ses porte-parole. De son côté, Ford gagne 7,14% à 2,10 dollars.

Genentech prend 1,90% à 93,92 dollars. Le titre se rapproche des 95 dollars, le montant de l'offre de Roche. Le groupe américain de biotechnologies a finalement cédé devant les avances du laboratoire suisse. Ce dernier a relevé à deux reprises son offre ces derniers jours, passant de 86,50 à 95 dollars, là où sa cible espérait 112 dollars par action. Roche va ainsi débourser 46,8 milliards de dollars pour acquérir les 44,2% du capital de Genentech qu'il ne possédait pas encore. L'offre publique d'achat doit être clôturée le 25 mars.

Pfizer grimpe de 9,62% à 14,02 dollars. Le premier groupe pharmaceutique mondial a fait état ce jeudi de résultats positifs dans les essais de sa molécule Sutent, permettant le traitement des tumeurs neuro-endocrines du pancréas. Par ailleurs, l'agence de notation Moody's a dégradé mercredi soir la dette à long terme de Pfizer, dont la notation est passée à Aa2.

Steel Dynamics plonge de 15,20% à 7,25 dollars. Le sidérurgiste américain a revu à la baisse ses prévisions de résultats au premier trimestre. Il s'attend ainsi à une perte par action comprise entre 40 et 45 cents alors qu'il tablait précédemment sur un bénéfice par action allant de 5 à 10 cents. Les marchés escomptent de leur côté, 8 cents de profits par titre.

Enfin, eBay progresse de 4,39% à 12,14 dollars. Le leader mondial des enchères sur Internet estime être en mesure de dégager un chiffre d'affaires compris entre 10 et 12 milliards de dollars en 2011, contre 8,5 milliards de dollars l'an passé. Le groupe compte notamment sur son système de paiement en ligne PayPal et sur son logiciel de téléphonie Skype, pour lesquels les revenus devraient doubler sur la période.

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