Le secteur de l'or affiche des mines radieuses

Outre la hausse des cours du métal jaune, les groupes ont bénéficié de baisses substantielles de leurs coûts de production. A ce titre, les mines ont été préférées en Bourse au marché physique.

La flambée des cours de l'or cette année a fait le bonheur des mines aurifères. D'autant plus que, une bonne nouvelle ne venant jamais seule, celles-ci ont bénéficié d'importantes réductions de coûts de production. Résultat : nombre d'investisseurs ont préféré jouer la hausse des cours du métal précieux via les mines aurifères plutôt que de s'aventurer directement sur le marché physique.

"Du fait de ces réductions des coûts, les producteurs d'or sont parvenus à surperformer le marché physique", explique Jean-Bernard Guyon, gérant matières premières chez Global Gestion. En témoigne l'évolution de l'indice Nyse Arca Gold Bugs - regroupant les 16 plus importantes mines aurifères au monde - qui s'est adjugé 68 % de janvier à début décembre alors que le cours de l'or sur le Comex ne s'est apprécié que de 36 % au cours de la même période.

Coup de fouet

En Bourse toutefois, les parcours de chacune des mines sont loin de refléter une réelle homogénéité. Ainsi, malgré l'abandon récent de ses couvertures sur le métal jaune, qui a donné un coup de fouet à son action, Barrick Gold affiche un recul de 5 % depuis le début de l'année. Certes, cela est peut-être mieux qu'un Kinross Gold qui s'affiche en retrait de 15 % sur la même période. Mais la performance négative du numéro un mondial du secteur contraste avec les performances très largement positives d'Anglogold Ashanti (+ 48 %), ou de Gold Field (+ 40 %), la palme revenant à Lamgold qui affiche un bond impressionnant de quelque 147 %. "Le rebond des cours de Bourse a permis un retour à la normale en termes de valorisation. En moyenne, le secteur se paie aujourd'hui 2 à 3 fois son actif net par action", souligne à ce titre Arnaud Cayla, gérant actions chez Barclays.

Ce retour à la normale est à mettre au compte de la conjonction de plusieurs phénomènes. Au-delà de la hausse des cours de l'or, "les mines aurifères ont bénéficié du recul des prix des matières premières par rapport à l'année précédente", résume Arnaud Cayla. La remontée des cours du pétrole aurait pu pénaliser le secteur, très énergivore. Mais le raffermissement de devises locales comme le rand et le dollar australien face à la devise américaine a eu pour conséquence d'atténuer ce handicap.

Au total, "le contexte a été à ce point porteur que de nombreuses opérations de financement ont été réalisées soit pour faire de la croissance externe, soit pour faciliter la mise en production de nouveaux gisements", précise Jean-Bernard Guyon. Ce qui, selon lui, n'était plus arrivé depuis au moins deux ans.

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