Wall Street recule encore, le Dow Jones tombe à 9.900 points

Les places américaines ont terminé en baisse ce lundi, alors que la situation budgétaire de plusieurs pays européens pèse toujours. Le Dow Jones perd ainsi 1,04% à 9.908 points, le Nasdaq cède 0,70% à 2.126 points et le S&P 500 abandonne 0,89% à 1.057 points.

Wall Street a de nouveau reculé ce lundi, ne parvenant pas à rebondir après quatre semaines consécutives de repli. Les inquiétudes sur la dette des Etats européens ont encore pesé sur les marchés, ainsi que le raffermissement du dollar en fin de journée. Les derniers résultats trimestriels sont attendus cette semaine. Coca-Cola, PepsiCo et Walt Disney viendront ainsi clôturer une saison contrastée. Si les performances du quatrième trimestre ont globalement été positives, le bal des publications s'est en revanche accompagné de prévisions décevantes pour 2010. Sans compter, la montée inquiétante des pertes sur crédit des principales banques américaines.

A la clôture, le Dow Jones perd ainsi 1,04% à 9.908 points. L'indice vedette clôture sous la barre des 10.000 points pour la première fois depuis novembre 2009. Il était temporairement repassé sous ce seuil en séance la semaine passée. Le Nasdaq cède 0,70% à 2.126 points et le S&P 500 abandonne 0,89% à 1.057 points.

Du côté des valeurs, Walt Disney perd 0,20% à 29,48 dollars, à la veille de la publication de ses résultats du quatrième trimestre. Le groupe de médias ne profite du relèvement de la recommandation de JPMorgan. L'intermédiaire est passé de "neutre" à "surpondérer" sur le titre, citant l'amélioration de la conjoncture économique. En revanche, l'activité des parcs d'attraction devrait cependant continuer à peser sur les performances du géant américain.

Home Depot s'adjuge 2,18% à 28,59 dollars. Morgan Stanley a porté son conseil à "surpondérer" sur le numéro un américain des magasins de bricolage et d'aménagement intérieur, contre "pondération en ligne". L'intermédiaire a intégré le titre dans sa liste des valeurs préférées, estimant que la reprise du marché immobilier devrait positivement impacter les résultats du groupe.

Motorola est pour sa part porté par les commentaires de Barron's, prenant 2,66% à 6,57 dollars. L'action de l'équipementier télécoms pourrait grimper de 40% s'il scinde ses activités rentables dans la téléphonie mobile, estime l'hebdomadaire financier. Il valorise ainsi le titre du groupe à au moins 9 dollars, le jugeant donc attractif.

CVS Caremark grimpe de 5,31% à 32,72 dollars. Le groupe de soins de santé a légèrement dépassé les attentes au quatrième trimestre, dégageant un bénéfice net de 1,05 milliard de dollars. Hors exceptionnels, cela représente 79 cents par action, soit un penny de mieux que le consensus des analystes. Son chiffre d'affaires a grimpé de 7% sur la période, s'élevant à 25,8 milliards de dollars. C'est légèrement inférieur aux prévisions (26,22 milliards), mais la résistance des ventes à nombre de magasins comparables (+0,3% sur le trimestre) rassure par les investisseurs.

Toujours au chapitre des résultats, Hasbro a publié des profits de 166 millions de dollars entre octobre et décembre. Le numéro deux mondial du jouet a notamment profité pendant les fêtes de la forte demande des produits associés au film "Transformers". Son bénéfice par action (BPA) ressort ainsi à 1,09 dollar par action, bien au-dessus des 81 cents escomptés par les opérateurs. Les ventes ont progressé de 12% sur la période, à 1,38 milliard de dollars. Les marchés avaient anticipé un chiffre d'affaires de 1,34 milliard. Sans fournir de prévisions chiffrées pour 2010, le groupe s'attend à une progression de résultats et de ses revenus. Le titre s'envole donc de 12,69% à 34,71 dollars.

Enfin, CIT Group laisse 0,46% à 30,61 dollars. Le spécialiste du crédit aux petites et moyennes entreprises a indiqué ce lundi que John Thain allait prendre les fonctions de PDG. L'ancien patron de Merrill Lynch, jusqu'au rachat fin 2008 de la banque d'affaires par Bank of America, va prendre les rênes d'un groupe en grandes difficultés. CIT Group vient tout juste de sortir de la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.
 

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