Séance difficile pour Lafarge ce vendredi. Le groupe de matériaux de construction a déçu en annonçant des résultats inférieurs aux attentes et la valeur se trouve donc sanctionnée en Bourse. A la clôture, le titre recule de 0,81% à 50,38 euros, après avoir cédé plus de 2% en séance.

Le groupe, un des leaders mondiaux des matériaux de construction (ciment, béton...) a dévoilé ce vendredi un résultat 2009 de 736 millions d'euros en chute de 54%. Il a même subi une perte de 38 millions sur les trois derniers mois de l'année.

Son chiffre d'affaires a reculé sur la période de 17% à 15,8 milliards d'euros et de 14% à périmètre et taux de change constants.Au quatrième trimestre, il a baissé de 22% à 3,641 milliards mais seulement de 11% à à périmètre et taux de change constants.

Le résultat d'exploitation courant a reculé de 30% (-26% à périmètre et taux de change constants) à 2,477 milliards. Un recul qui a atteint 34% (et 27%) au quatrième trimestre à 494 millions. La marge d'exploitation baisse de trois points sur l'année à 15,6% et descend même à 13,6% en recul de 2,6 points d'octobre à fin décembre.

Deux points positifs tout de même : le bond de 34% du cash flow libre à 2,834 milliards - limité à +10% au quatrième trimestre à 1,123 milliard - et la réduction de l'endettement de 3,089 milliards dont 818 millions sur les trois derniers mois de l'année.

Pour 2010, la direction table sur une hausse de la demande mondiale de ciment et compte réaliser 200 millions d'euros d'économies supplémentaires et des cessions de 300 à 500 millions d'euros.

Cité dans le communiqué, le PDG Bruno Lafont souligne : « au cours de cette année difficile, Lafarge a mené à bien le plan d'actions destiné à renforcer sa structure financière annoncé en février 2009 : nous avons généré un très bon niveau de cash-flow et diminué significativement nos coûts. Cela a réduit notre dette et soutenu nos marges d'exploitation. Nous allons poursuivre ces efforts en 2010 par un contrôle strict de nos investissements et un nouvel objectif de 200 millions d'euros de réduction structurelle de coûts. Dès que la reprise économique se matérialisera, nous bénéficierons ainsi d'une base de coûts optimisée et d'une structure financière renforcée".

"En ce début d'année 2010, nous anticipons une hausse de la demande de ciment sur nos marchés. Alors que les marchés mûrs devraient entamer une lente reprise au deuxième semestre, nous prévoyons un fort potentiel de croissance dans les marchés émergents. Notre programme de développement, qui s'est déjà traduit par une augmentation de nos capacités cimentières sur ces marchés, permettra à Lafarge de bénéficier de cette croissance. Nos développements sur les marchés émergents, l'introduction de produits à valeur ajoutée, et notre mobilisation sur les coûts, seront des atouts solides pour tirer pleinement parti de la reprise économique et faire croitre nos résultats.»