Publicis a dégagé un résultat net part du groupe en 2010 de 526 millions d'euros contre 403 millions en 2009. Au vu de cette performance, le troisième groupe publicitaire mondial a réaffirmé ce jeudi sa confiance dans sa capacité à signer une croissance supérieure à celle du marché en 2011 en dépit de bases de comparaisons plus difficiles.

Après une hausse de 36,8 % en 2010 ramenant le titre à ses plus hauts depuis fin 2000, l'action qui se paye 14 fois ses bénéfices estimés pour 2011 a progressé de 4,10 %, portant son gain 2011 à 4,23 %.

Le troisième groupe publicitaire mondial, qui a profité à plein de la reprise générale des investissements publicitaires, a nettement dépassé les attentes l'an dernier. Sur l'ensemble de 2010, il a signé une croissance organique de 8,3% avec un chiffre d'affaires de 5,42 milliards d'euros, un résultat nettement supérieur aux attentes des neuf analystes interrogés par Reuters qui tablaient en moyenne sur une progression de 6,6%, mais a toutefois légèrement réduit son taux de distribution du dividende et repoussé à 2012 un éventuel programme de rachat d'actions ou dividende exceptionnel.

Publicis a bénéficié de la forte accélération de son activité au quatrième trimestre avec une croissance organique de 12,5%, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis les années 1990. "Pour nous (...) l'impact de la crise est passé", a déclaré à des journalistes le président du directoire, Maurice Lévy, qui a dit constater une amélioration de l'environnement économique. "Il y a un climat plus optimiste. Les entreprises (...) sont prêtes de nouveau à investir", a souligné le dirigeant du groupe français qui est concurrence avec l'américain Omnicom et le britannique WPP.

Le groupe, qui a réalisé 48,5% de son chiffre d'affaires en 2010 dans le numérique et les pays à forte croissance, estime pouvoir encore accroître sa performance dans les émergents, "un des accélérateurs" sur lesquels le groupe compte appuyer dans les mois à venir, a indiqué Maurice Lévy.

En dépit de bases de comparaisons plus "exigeantes", il a redit que le groupe avait "de bonnes chances de continuer à surperformer (...) aussi bien en ce qui concerne la croissance que les marges", en raison notamment de son exposition forte dans le numérique qui croît à un rythme plus élevé que le reste du marché.

ZenithOptimedia, filiale de Publicis, estime à 4,6% la croissance de l'ensemble du marché publicitaire mondial pour 2011.

Maurice Lévy n'a pas donné d'indications chiffrées concernant l'amélioration des marges, mais il a indiqué qu'elle se ferait de "manière très progressive" et dépendrait notamment du rythme des investissements.

En 2010, le taux de marge opérationnel s'est établi à 15,8%, en hausse de 0,8 point de base par rapport à 2009. Ce niveau est  au-dessus du consensus qui ressortait à 15,6%, malgré un bond de 19% des charges de personnel avec la reprise des recrutements et des bonus après une période de gel en 2009.