Le CAC 40 poursuit sa chute, plombé par les craintes sur l'économie américaine

Au lendemain d'une séance noire, la Bourse de Paris poursuit sa purge, tétanisée par la perspective d'une récession aux Etats-Unis. Une série de mauvais indicateurs macroéconomiques américains, publiés jeudi, plombe encore le moral des investisseurs.
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C?est un retour aux fondamentaux économiques. La Bourse de Paris a ouvert à nouveau dans le rouge, sur fond de craintes d?une récession aux Etats-Unis. Les indicateurs du chômage, de l?immobilier et de l?activité manufacturière, dévoilés jeudi, laissent, une fois de plus, planer de sérieux doutes sur la santé de la premier économie mondiale. A 10 heures, le CAC 40 a crevé le seuil symbolique des 3.000 points, perdant 3,94%, à 2.951,01points.

La Bourse de Paris n?est pas la seule à sombrer. Le Footsi londonien cède 0,86%, le Dax allemand 0,94 % et l?Ibex espagnol 1,91%. Outre-atlantique, à Wall Street, le Dow Jones a clôturé sur une baisse de 3,68% et le Nasdaq de 5,22% jeudi soir.

Cette purge significative sur les marchés actions est alimentée par l?hypothèse d?une rechute de la croissance économique mondiale (« double dip »). En effet, trois indicateurs sur la santé de l?économie américaine, publiés jeudi, confirment les craintes des opérateurs de marché. D?abord, celui sur le nombre de demandeurs d'emplois, qui a progressé de 2 % (408.000 demandes en plus) sur la semaine du 7 au 13 août. Et s'il n'y avait que cela. L'indice des conditions d'activité de la Réserve fédérale de Philadelphie est ressorti en très forte baisse en août et a largement déçu les attentes, atteignant un plus bas depuis mars 2009. Selon les données publiées jeudi, le "Philly Fed" a plongé à -30,7 points en août après 3,2 points en juillet alors que le consensus des analystes anticipait un léger rebond à 3,7 points. Dernière mauvaise nouvelle : le recul inattendu des ventes de logements neufs, qui ont diminué de 3,5%, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 3,8%.

Ce vendredi, aucun indicateur macroéconomique n?est attendu, ce qui ne devrait pas contribuer à soutenir le marché.

Dans ce contexte économique fragile, les investisseurs anticipent des baisses de la croissance des entreprises dans les mois à venir. Une prévision qui pénalise toutes les valeurs de la cote. Les cycliques sont fortement attaquées, à l?instar de Renault (-7,42%), ArcelorMittal (-6,04%) et Vallourec (-5,46%). Les défensives ne parviennent pas à limiter la casse : Pernod perd 2,99% et Essilor 1,07%.

Le compartiment financier est toujours pénalisé par les doutes sur la capacité des banques européennes à se refinancer. BNP Paribas perd 3,54% et Société Génerale 4,19%, alors que Crédit Agricole ne cède « que » 1,3%.

Du côté des matières premières, les cours de l'or sont, une nouvelle fois, bien orientés. Profitant de son statut de valeur refuge, le prix de l'once évolue autour de 1.863 dollars. Les cours du pétrole sont en baisse. Le Brent de la Mer du Nord perd 0,83% à 106,39 dollars tandis que le WTI cède 1,91 % à 81,20 dollars.

Enfin, sur le marché des changes, l'euro perd du terrain face au billet vert. Aux alentours de 10h, un euro s'échangeait contre 1,4262 dollar.

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Commentaires 8
à écrit le 20/08/2011 à 6:32
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Bravo le néolibéralisme

à écrit le 19/08/2011 à 12:04
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C'est marrant, nos politiciens ne parlent plus de reprise..... Depuis 3 ans, ils essaient de nous faire gober ça alors que tous les ingrédients sont là pour une bonne crise à la 1929....

à écrit le 19/08/2011 à 12:01
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Il fut un temps ou on s attardait plus a la richesse produite par une entreprises, aux biens et services qu elle commercialise plutot qu la valeur somme tout fictives de ses actions, qui comme on le voit est sujette a fluctuation au gre des rumeurs.....

à écrit le 19/08/2011 à 10:27
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ça sent la soupe populaire

à écrit le 19/08/2011 à 10:09
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welcome to the new world order ! une bonne crise, une bonne guerre, une bonne déferlante de révélations, et après tout ce gros caca imposé et contrôlé par certain, un tri de la population quelques milliards en moins ... et après ils pourront imposer...

à écrit le 19/08/2011 à 9:47
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ça sent la poudre

à écrit le 19/08/2011 à 9:12
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Ce qu'on appelle pudiquement " les marchers " c'est plus prosaïquement la spéculation. Pourquoi les politiciens ne s'y attaquent-il pas ?

à écrit le 19/08/2011 à 8:40
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2500 USD à la fin de l'année risque de devenir plus... Un QE3 va être plus qu'urgent.

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