Wall Street doute avant le discours de Bernanke

Après avoir ouvert en hausse, les marchés américains sont repartis à la baisse dans un climat hésitant à la veille d'un discours très attendu de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale. Apple limite les dégâts alors que Bank of America s'envole.
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Après avoir ouvert en hausse, les marchés américains sont repartis à la baisse dans un climat hésitant à la veille de la deuxième estimation du Produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre et d'un discours très attendu de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale. Les marchés ont été pénalisés par le retournement en Europe, suite à des rumeurs de dégradation de la note de la dette allemande. Apple limite les dégâts après la démission de Steve Jobs. En revanche, Bank of America s'envole de plus de 10%.

A la clôture, le Dow Jones cède 1,51% à 11.150 points, le S&P 500 perd 1,56% à 1.159 points et le Nasdaq abandonne 1,95% à 2.420 points.

Sur le front des statistiques, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté contre toute attente la semaine dernière, avec 417.000 dossiers contre 412.000 (chiffre révisé en hausse) la semaine précédente. Les économistes attendaient en moyenne 405.000 inscriptions. La moyenne mobile sur quatre semaines s'affiche également en hausse. En revanche, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités est tombé à son plus bas niveau depuis septembre 2008.

Du côté des valeurs, Apple abandonne 0,65% à 373,72 dollars après l'annonce mercredi soir de la démission de Steve Jobs. L'emblématique patron du groupe à la pomme, en arrêt maladie depuis janvier, sera remplacé par Tim Cook, qui assurait déjà l'intérim. Steve Jobs s'était déjà absenté pendant six mois en 2009. Son état de santé alimentait régulièrement les spéculations et les inquiétudes des investisseurs et des actionnaires. Beaucoup redoutent son départ, alors qu'il a relancé une marque en perte de vitesse depuis son retour en 1997. 14 ans après, Apple est devenu la première capitalisation technologique du monde et la deuxième capitalisation américaine.

Bank of America s'envole de 9,44% à 7,65 dollars. Le milliardaire Warren Buffett va investir 5 milliards de dollars dans la première banque américaine, par l'intermédiaire de sa holding financière Berkshire Hathaway. Bank of America avait déjà rebondi de 11% mercredi, après avoir chuté de plus de 35% au cours des trois semaines précédentes. Les marchés spéculent sur de nouvelles augmentations de capital, notamment pour faire face à la multiplication des procédures judicaires en son encontre.

Applied Materials plonge de 4,84% à 10,81 dollars. Le premier équipementier mondial dans le secteur des semi-conducteurs est sanctionné en raison de prévisions décevantes pour son quatrième trimestre. Il n'attend qu'un bénéfice par action contre entre 16 et 24 cents sur la période, contre un consensus jusqu'à présent fixé à 30 cents. Au troisième trimestre, Applied Materials a dégagé un bénéfice net de 476 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 2,8 milliards de dollars. Deux performances supérieures aux prévisions des marchés.

Enfin, Big Lots perd 0,53% à 32,21 dollars. Le distributeur a nettement dépassé les attentes des marchés au titre de son deuxième trimestre, avec un bénéfice net de 36 millions de dollars et un chiffre d'affaires de 1,2 milliard de dollars. Le groupe a par ailleurs relevé ses objectifs de résultats pour l'ensemble de l'année, en raison d'une forte demande pour ses produits soldés.

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