La détente sur le marché obligataire se poursuit

Le rendement de l'emprunt espagnol à 10 ans s'éloignait lundi de la ligne rouge des 7%, en reculant de 5 points à 6,21% contre 6,51% vendredi. Dans la foulée, le taux à 10 ans italien baissait de 10 points de base, à 5,70%, contre 6,2% en moyenne lors de la semaine précédent le sommet européen de Bruxelles.
(Crédits : <small>DR</small>)

L'euphorie observée sur les marchés suite au sommet européen joue les prolongations. Les couts d'emprunts à 10 ans de l'Espagne et de l'Italie poursuivent leur détente amorcée vendredi dernier. Ce mouvement est porté par le sommet européen de Bruxelles qui a rassuré les investisseurs sur le financement des deux pays en donnant deux nouvelles prérogatives au MES, le mécanisme européen de stabilité.
Désormais, le MES peut recapitaliser directement les banques de la zone euro sans passer par les Etats, ce qui aurait alourdit les finances publiques des pays. Deuxième mission confiée au MES, la possibilité de racheter de la dette souveraine de pays en difficultés, sur le marché primaire comme sur le marché secondaire afin de faire baisser la fièvre sur les couts d'emprunts souverains.

Un rempart face à la menace de contagion

Ces deux avancées inattenduesont regonflé le moral des investisseurs et rassurer sur la capacité de la zone euro à trouver une issue à la crise souveraine. Le rendement de l'emprunt espagnol à 10 ans s'éloigne un peu plus de la ligne rouge des 7%, niveau à partir duquel la dette publique devient insoutenable, en reculant de 5 points à 6,21% contre 6,51% vendredi dernier. La spread par rapport à l'Allemagne, c'est-à dire l'écart des taux d'intérêts s'inscrivait à 462 points de base alors qu'elle évoluait autour des 520 points avant le sommet de Bruxelles des 28 et 29 juin.

Dans la foulée, le taux à 10 ans italien baissait de 10 points de base, à 5,70%, contre 5,807% vendredi dernier et 6,2% lors de la semaine précédent le sommet. En somme, les marchés sont vraiment soulagés par l'idée selon laquelle que les fonds de secours pourront faire rempart en cas de menace de contagion pour protéger l'Espagne et l'Italie, respectivement quatrième et troisième économie de la zone euro.

Un geste de la BCE ?
Si plusieurs zones d'incertitudes persistent, notamment sur le fait que le MES n'ait pas de licence bancaire, ce qui lui aurait donné un accès limité au guichet de la BCE, ou encore sur la force de frappe financière du pare feu qui reste inchangée à 800 milliards d'euros, les marchés qui ne s'attendaient pas à autant d'avancées, sont comblés. Autre perspective qui soutient une détente du marché obligataire, le scénario désormais anticipé de voir la Banque centrale européenne (BCE) faire un geste lors de la réunion de son comité monétaire, en faveur de la croissance en abaissant son taux directeur, actuellement de 1%.

Plus d'actualité Bourse sur MonFinancier

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.