Après une chute de 0,7% du PIB britannique au deuxième trimestre, une contraction nettement plus grave que redoutée, les opérateurs espéraient que la banque centrale d?Angleterre fasse un geste supplémentaire pour relancer une machine économique grippée depuis fin 2011. C?est d?ailleurs ce qu?elle a fait le mois dernier en annonçant l?extension de son programme de rachats de titres qui passe par une injection de 50 milliards de livres supplémentaires dans l'économie.
Or, il n?en fut rien. Lors de la présentation du rapport trimestriel sur l'inflation de la Banque d'Angleterre dans lequel les prévisions de croissance et d'inflation ont été abaissées comme attendu, le patron de la banque centrale, Mervyn King a averti qu'une baisse des taux pourrait être contre-productive et ne profiterait pas de façon significative à l'économie britannique. Mervyn King a également laissé entendre que si la BoE venait à prendre des mesures de soutien à l'économie, elle ferait marcher la planche à billets sans abaisser son taux d'intérêt directeur, déjà au niveau historiquement bas de 0,5%.
Des déclarations qui ont balayé l'espoir des marchés d'une baisse imminente des taux, ce qui a permis à la livre de revenir face au billet vert nettement au-dessus de 1,56 dollar, à 1,5648. Le sterling bondissait également de 0,54% face à l?euro pour se négocier à 1,2671.
Un repli significatif de la monnaie unique qui prend sa source dans le climat globalement morose sur les marchés financiers sur fond de prise de bénéfices sur les marchés actions et de hausse des taux des emprunts d'Etat espagnols et italiens.
Face au retour de l ?aversion pour le risque, le sterling perdait toutefois du terrain face au yen, la devise refuge par excellence, pour se négocier à 122,66 yens, en légère baisse de 0,11%.
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