L'inflation aux Etats-Unis n'ébranle pas les Bourses mondiales

Malgré une hausse de l'inflation plus forte qu'attendu aux Etats-Unis, à 0,6% en mai, les marchés financiers réagissent plutôt sereinement. En effet, cette annonce n'aboutit pas à un resserrement monétaire de la Fed qui assure vouloir maintenir les taux à bas niveau tant que le plein-emploi ne sera pas rétabli.
Les marchés financiers plutôt sereins après l'inflation américaine et la BCE.
Les marchés financiers plutôt sereins après l'inflation américaine et la BCE. (Crédits : Reuters Staff)

Les bourses mondiales accueillaient jeudi avec sérénité une accélération plus forte que prévu de l'inflation en mai aux Etats-Unis et une réunion sans surprise de la Banque centrale européenne (BCE).

Vers 17h40 à Paris, le CAC perdait seulement 0,26% par rapport à la clôture la veille avec 6.546,49 points, Francfort (-0,06%), tandis que Londres (+0,10%) regagnait un peu de confiance.

La Bourse de New York quant à elle se maintenait dans le vert malgré un chiffre d'inflation soutenu aux Etats-Unis en mai, mais moins fort qu'en avril: le Dow Jones et le Nasdaq étaient stables tandis que l'indice S&P 500 gagnait 0,37%. Les investisseurs américains relativisent l'impact de l'accélération de l'inflation aux Etats-Unis sur la stratégie de la Réserve fédéral.

Inflation plus forte que prévu

Signe d'une économie qui redémarre, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté plus que prévu en mai (+0,6%) après une hausse de 0,8% en avril.

Hors alimentation et énergie, la hausse des prix à la consommation s'est élevée à 3,8% en mai sur un an, soit la plus forte hausse depuis juin 1992.

Cette publication était très attendue par les marchés qui craignent qu'une accélération de l'inflation n'aboutisse à un resserrement monétaire prématuré. Mais jusqu'ici la Réserve fédérale américaine (Fed) assure vouloir maintenir les taux à bas niveau tant que le plein-emploi ne sera pas rétabli.

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Le chômage recule moins qu'espéré

D'autre part, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis ont continué de reculer, avec 376.000 nouvelles inscriptions, mais moins que ne l'espéraient les analystes, suggérant qu'un retour à la normale du marché du travail n'est pas imminent.

"Si la Fed se préoccupe davantage du marché du travail et moins de l'inflation, l'accélération de la hausse des prix pourrait néanmoins devenir de moins en moins confortable pour elle", préviennent les experts d'Aurel BGC.

Du côté de la zone euro, pour ne pas mettre en péril l'amorce de reprise, le conseil des gouverneurs de la BCE a maintenu jeudi son cap monétaire accommodant, fait de taux d'intérêt à leur plus bas historique et d'achats massifs de dette.

La BCE a relevé ses prévisions de hausse des prix à la consommation à 1,9% cette année et 1,5% l'année prochaine, tout en répétant qu'elle ne croyait pas à un dérapage durable des prix, de quoi rassurer les marchés.

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"Ce sont bien les anticipations d'inflation long terme qu'il faudra suivre avec attention afin de juger de la crédibilité de la politique monétaire européenne", estime Nicolas Forest, responsable de la gestion obligataire chez Candriam, alors que "le prochain rendez-vous important pour l'institution monétaire européenne sera en septembre".

Le marché de la dette souveraine restait calme après ces annonces. Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans, qui avaient d'abord fait preuve de nervosité en s'inscrivant en hausse à 1,51% avant la publication de l'indice des prix, reculaient à 1,48%.

(Avec AFP)

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