Au bureau, les hommes seraient plus commères que les femmes

Qui sont les salariés les plus enclins à répéter des informations confidentielles à leurs collègues? La question peut paraître saugrenue, pourtant elle touche à un sujet majeur pour les entreprises: la protection de leurs secrets. Une étude fait apparaître que les plus bavards ne sont pas forcément ceux que l'on imagine.
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Encore un mythe qui s'effondre. Non, les femmes ne sont pas plus "pipelettes" que les hommes, en tous cas pas au bureau. C'est ce que révèle cette étude menée par le cabinet Opinion Matters pour l'entreprise Iron Mountain, spécialisée dans la gestion de l'information en entreprise.

D'après cette enquête menée auprès d'un panel représentatif de plus de 5.000 personnes en Europe, les femmes sont ainsi 23.4% à reconnaître avoir partagé une information confidentielle sur l'entreprise avec un collègue plus d'une fois, contre 32,9% des hommes. Idem pour les commérages à propos des autres collègues: les Européennes interrogées sont 15,7% à admettre avoir commis sciemment de telles indiscrétions contre 21,4% chez les hommes. Bien sûr, les machistes pourront objecter que les hommes sondés pour cette étude sont plus honnêtes dans leurs réponses...

Ces pipelettes du service marketing...

De même, les employés des services Marketing et Ressources humaines assument-ils peut-être plus que d'autres leurs bavardages. Ils sont respectivement 48% et 43% à avoir partagé au moins une fois une information censée restée secrète avec des collègues, soit la plus forte proportion. A l'inverse, les assistants personnels et les employés travaillant dans la vente seraient bien moins enclins aux commérages.

Les employés eux-mêmes ne semblent pas avoir conscience de cette tendance, puisqu'ils sont une majorité à se tourner d'abord vers les directeurs de service ou les assistants pour obtenir des informations. Logique: ce sont eux qui sont eux qui détiennent le plus souvent ces informations recherchées!  Au total, près d'une personne sondée sur trois avoue avoir déjà discuté de sujets confidentiels avec d'autres employés de la même entreprise.

Risques de divulgations des secrets d'entreprise ?

Assumées ou pas, ces bavardages en interne sont pris au sérieux par les employeurs. "Les discussions informelles autour de la machine à café risquent fort d'être répétées à l'extérieur dès que les employés quitteront le bureau", s'inquiète ainsi Marc Delhaie, le PDG d'Iron Moutain, qui a commandé cette étude.

En France, le Medef a même édité une fiche d'information en janvier qui met l'accent sur l'importance d'"impliquer le personnel" pour éviter tout divulgation accidentelle d'informations. En revanche, d'un point de vue plus sociologique, les ragots ne seraient pas si mauvais pour l'entreprise. Un courant de l'analyse des organisations défend ainsi avec vigueur la "radio-moquette". Parmi ses représentants : Grant Michelson, professeur de management à l'école Audencia Nantes, qui exposait dans La Tribune en 2011 "pourquoi les entreprises ont intérêt à favoriser les "bruits de couloir" '. Ils seraient en effet propices à la créativité et aiguilleraient les managers dans leur stratégie.

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Commentaires 6
à écrit le 04/06/2013 à 11:29
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Encore une fois un article ridicule et sexiste.Cette etude ne prouve qu une choise les hommes sont plus honnetes et les femmes plus hypocrites.

le 04/06/2013 à 17:31
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Vous démontrez surtout que le machisme est bien vivant, est cela c'est bien une certitude. Quand à l?étude elle ne prouve rien sur la valeur des réponses comme tout sondage lié à un comportement ou une opinion. C'est votre affirmation qui vous vous ...

à écrit le 03/06/2013 à 10:15
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Le traitement différencié des hommes et des femmes se donne à voir dans toutes les instances de socialisation : à l?école, dans les activités culturelles et sportives, dans le monde du travail, en politique, dans la sphère privée avec des mécanismes ...

à écrit le 02/06/2013 à 14:30
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Strictement IMPOSSIBLE....

à écrit le 01/06/2013 à 21:46
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" les machistes pourront objecter que les hommes sondés pour cette étude sont plus honnêtes dans leurs réponses..." Je dois être un affreux machiste, car les chiffres me semblent sous-estimés pour les hommes et carrément délirants pour les femmes.

à écrit le 01/06/2013 à 20:12
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Bah tiens il suffit de couper la communication interne à l'entreprise pour tuer tout mouvement social à venir. Cette stratégie est à double tranchant car une entreprise qui ne communique pas en interne est une entreprise qui n'évolue pas.

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