BP enregistre un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars et annonce un programme de rachat d'actions

Le géant britannique des hydrocarbures BP enregistre un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars au troisième trimestre, grevé par des performances pétrolières et gazières « plus faibles ».
Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé ce mardi 31 octobre un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars (4,6 milliards d'euros) au troisième trimestre.
Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé ce mardi 31 octobre un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars (4,6 milliards d'euros) au troisième trimestre. (Crédits : KACPER PEMPEL)

Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé ce mardi 31 octobre un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars (4,6 milliards d'euros) au troisième trimestre, après une perte un an plus tôt. Un résultat à nuancer, puisque le groupe voit son résultat hors éléments exceptionnels, indicateur le plus suivi par les marchés, divisé par plus de deux à 3,3 milliards.

Dans les faits, BP a notamment constaté sur le trimestre des performances pétrolières et surtout gazières « plus faibles », indique le groupe dans son communiqué - mais son résultat net se compare à une perte nette de 2,2 milliards de dollars un an plus tôt, grevé à l'époque par un « effet comptable défavorable » massif.

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Flambée des prix du gaz et du pétrole

Comme les autres majors du secteur, le groupe avait pourtant profité un an plus tôt de la flambée des prix du gaz et du pétrole, dans un marché bouleversé par la reprise économique post-pandémie et l'invasion russe de l'Ukraine. Mais les cours ont reflué depuis les sommets de l'an dernier, même s'ils restent à des niveaux élevés.

Au quatrième trimestre, BP dit s'attendre tout de même à ce que les prix du pétrole soient soutenus par les restrictions de production de l'OPEP+ et le rebond continu de la demande, même s'il estime aussi que les marges de raffinage du secteur seront plus faibles. Dans ce contexte, BP a annoncé mardi un nouveau programme de rachat d'actions de 1,5 milliard de dollars. Quant au titre du groupe, il baissait à la Bourse de Londres de 3,59% à 507,80 pence peu après l'ouverture.

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La brusque démission de l'ex-directeur général

Le troisième trimestre a surtout été marqué par la brusque démission en septembre de l'ex-directeur général Bernard Looney, celui-ci se voyant reprocher d'avoir manqué de transparence sur des relations intimes passées avec des collègues. L'ancien directeur financier Murray Auchincloss assure depuis l'intérim le temps de trouver un remplaçant permanent.

« Nous restons déterminés à exécuter notre stratégie, prévoyons d'augmenter nos bénéfices tout au long de cette décennie et sommes en bonne voie de générer de solides rendements pour nos actionnaires », a affirmé ce dernier ce mardi, cité dans le communiqué du groupe.

Le mandat de l'ex-directeur général, Bernard Looney, a de son côté été marqué par la proclamation d'une politique ambitieuse de neutralité carbone pour BP, avant une volte-face en février. Et ce, notamment face à la pression des actionnaires devant un cours de Bourse qui n'a pas retrouvé son niveau d'avant la pandémie et qui reste à la traîne comparé à ses concurrents. « Cette incertitude à la tête de la deuxième plus grande compagnie pétrolière du Royaume-Uni peut aider à expliquer pourquoi le cours de l'action BP a été moins performant que (celle de son compatriote) Shell au cours des trois derniers mois », estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

BP a néanmoins indiqué qu'il comptait accroître ses bénéfices d'ici à 2030 en investissant davantage à la fois dans les énergies renouvelables et dans les hydrocarbures.

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TotalEnergies enregistre un bénéfice confortable

De l'autre côté de la Manche, son concurrent français, TotalEnergies, a quant à lui enregistré un bénéfice confortable de 6,7 milliards de dollars au troisième trimestre.

« Tout en mettant en œuvre sa stratégie de transition équilibrée entre pétrole et gaz d'une part et électricité et renouvelables d'autre part, TotalEnergies démontre à nouveau ce trimestre sa capacité à tirer parti d'un environnement favorable », a déclaré dans un communiqué le PDG de la major française Patrick Pouyanné. »

Le groupe a alors enregistré un bénéfice, en légère hausse de 1,5% sur un an, en tirant « pleinement parti des prix de l'énergie », même si ces derniers se sont repliés par rapport à l'année dernière. En effet, en mars 2022, les cours du pétrole avaient dépassé les 130 dollars le baril, frôlant leur record historique, juste après le début de la guerre en Ukraine. Comme ses concurrents occidentaux, TotalEnergies avait profité de cette flambée des prix, terminant l'année sur un bénéfice record de 20 milliards de dollars. Mais depuis que les cours ont reflué, son bénéfice net sur 9 mois a reculé de 5% sur un an, pour s'établir à 16,3 milliards de dollars.

Mais les résultats de BP « semblent néanmoins être en ligne avec ceux (publiés) la semaine dernière par ses pairs américains Chevron et Exxon », note l'analyste Michael Hewson. Les géants américains ExxonMobil et Chevron ont en effet présenté la semaine dernière des résultats trimestriels en fort repli par rapport à 2022.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 31/10/2023 à 10:42
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Je me passerai de tous commentaires sur ce coup, je suis fatigué de me répéter🙈🙊🙉

le 31/10/2023 à 20:45
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@Raymond: Dommage! Je ne m'en lasse pas; et c'est toujours si bien documenté. Tant pis (soupir)!

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