Après une hausse de 5,54 % en cinq séances laissant entrevoir la possibilité de sauver l'année boursière, le CAC 40 est reparti à la baisse. La clôture à l'équilibre (-0,03 %) de Wall Street, hier soir, a refroidi l'ardeur des investisseurs et provoqué quelques prises de bénéfices. A 10h30, l'indice phare de la place parisienne affiche un recul de 0,07 % à 3.807,97 points.

Alors que le Dow Jones partait pour signer une séance de hausse, la tension sur les taux longs américains l'a fait plié. Après avoir égalé son plus haut historique de 11.450 points, le Dow-Jones a tout juste fini à l'équilibre (-0,03 %). Les dossiers macroéconomique du moment (dette souveraine en zone euro, politique monétaire chinoise ...) ont pris le dessus sur les déclarations de Ben Benanke concernant l'extension du "QE2" et l'accord fiscal trouvé par l'administration Obama quant à la prolongation des baisses d'impôts de l'ère Bush. La tension sur les taux longs a fait le reste.

En Europe, si la tempête de la dette souveraine s'apaise, les investisseurs restent tout de même inquiets. En effet, les questions concernant la gestion de la crise de la dette souveraine ne sont pas réglées. Aucune mesure significative et immédiate n'a été prise par les ministres des finances de l'eurogroupe lors de leur réunion de lundi.

Sur le front macroéconomique, les investisseurs ont pris connaissance du surplus de 14,2 milliards d'euros au mois d'octobre de la balance commerciale allemande. C'est certes moins que les 16,8 milliards de septembre, mais supérieur de 1,7 milliards par rapport à la même période l'an passé.

Par ailleurs, le déficit commerciald de la France s'est amélioré. Pour le mois d'octobre il est en effet de 3,4 milliards d'euros contre 4,4 milliards en septembre. Mais ce chiffre est principalement du fait du recul des importations sous l'effet d'une baisse des importations d'hydrocarbures lors des mouvements sociaux d'octobre.

Valeurs en baisse

Témoins de la nervosité des investisseurs face à la gestion de crise de la dette souveraine par l'eurogroupe, les valeurs bancaires sont de nouveau en repli. BNP Paribas recule de 0,54 %, Crédit Agricole de 1,43 %, Natixis de 0,57 %. Seule la Société Générale tire son épingle du jeu et affiche une hausse de 0,32 %.

Carrefour (-1,30 %) a repris sa glissade.

PPR (-1,10 %) est pénalisé par le retrait de BUT dans le dossier de reprise de Conforama.

Arcelormittal (-0,11 %) semble ne pas profiter de la future introduction en Bourse de sa banche inox début 2011. Les actionnaires d'ArcelorMittal recevront une action de la banche Inox pour 20 actions Arcelormittal détenues.

Valeurs en hausse

EADS (+3,04 %) signe la plus forte hausse. Le groupe aéronautique a annoncé que si l'année 2011 sera aussi difficile que 2010, 2012 devrait voir une augmentation considérable de ses bénéfices.

Hors CAC

Soitec progresse de 3,68 % après l'annonce du lancement de la production d'un nouveau substrat en silicium sur saphir pour la fabrication de circuits intégrés.

Cybernetix s'adjuge 1,63 %. La société a annoncé la signature d'un contrat de 8 millions d'euros pour la réalisation d'un système robotisé pour des opérations de démantèlement dans le secteur nucléaire.

Edenred chute de 1,32 % malgré le relèvement d'objectif de cours de Natixis. La banque vise 24 euros contre 19 précédemment.

Devise et pétrole

L'Euro continue son repli face au dollar. Le billet vert profite de la tension des rendements des bons du trésor US et de l'accord trouvé sur les allègements fiscaux. A 10h30, un euro s'échangeait contre 1,321 dollar alors qu'hier à la clôture de Wall Street il s'échangeait contre 1,325.

Le marché du pétrole est en repli. Le baril de Brent de la mer du nord s'échange contre 90,60 dollars (-0,88 %) tandis que le WTI recule de 1,09 % à 87,70 dollars.