Démentis officiels sur l'existence d'un plan de recapitalisation des banques françaises

Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, Bercy et plusieurs autres sources démentent formellement les informations du JDD selon lesquelles le gouvernement a proposé à BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE et Crédit Mutuel, de les renflouer à hauteur de 10 à 15 milliards d'euros.
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Il n'y a pas aujourd'hui de plan de recapitalisation des banques françaises et elles n'en ont pas besoin, a déclaré le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD). En cas d'événement extraordinaire concernant les banques , le mécanisme public utilisé en France en 2008 est en place, poursuit Christian Noyer, qui est également membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE).

Les banques françaises sont très solides, aucune ne cache d'actifs toxiques et elles peuvent faire face au risque grec, poursuit-il. "Il n'y a aucun plan. Et d'ailleurs nous n'en avons pas besoin", a-t-il insisté. Les banques françaises augmentent leurs fonds propres et seront prêtes pour Bâle III en 2013, ajoute Christian Noyer.

Le gouverneur de la Banque de France réagissait aux informations publiées aussi dans le JDD selon lesquelles les représentants de l'Etat, lors d'une réunion le 11 septembre au Trésor, auraient soumis aux banquiers français un schéma consistant à injecter entre 10 et 15 milliards d'euros dans leurs établissements pour renforcer leurs fonds propres.

Plusieurs options auraient été envisagées pour procéder à ce renflouement, depuis le prêt simple jusqu'à l'émission d'actions de préférence (titres privés de droit de vote) assorties de warrants (options d'achats), ce dernier mécanisme permettant de réaliser une plus-value en cas de hausse du cours de Bourse pour celles des banque s qui étaient cotées.

D'après le quotidien, ce plan aurait été concocté en priorité pour la Société Générale, la plus malmenée en Bourse. Son PDG, Frédéric Oudéa, aurait accepté le plan soumis par l'Etat, "à condition que toutes les banques soient concernées, pour éviter d'être stigmatisé".  "Il a eu cette réaction car il est président de la Fédération bancaire française et parlait au nom de tous. La Société Générale n'a pas besoin d'aides", tempère une source proche de la banque, citée par le JDD. Mais les dirigeants de BNP Paribas se seraient opposés à ce projet, principalement parce que son directeur général, Baudouin Prot, "ne voulait pas trinquer à cause des difficultés de son concurrent", selon le quotidien.

Plusieurs sources proches du dossier ou à l'Elysée, citées par l'AFP, ou bien encore Bercy, interrogé par l'agence, ont démenti formellement l'existence d'un tel plan de recapitalisation même si le dossier semble bien avoir été "évoqué" lors de cette réunion au Trésor.

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