Paiements : Checkout.com multiplie par cinq ses pertes au Royaume-Uni

Le géant européen des paiements aurait creusé ses pertes au Royaume-Uni à 126 millions de dollars compte tenu de la baisse de consommation des ménages britanniques.
Le géant des paiements, basé à Londres, doit faire face à un environnement plus compliqué depuis 2022.
Le géant des paiements, basé à Londres, doit faire face à un environnement plus compliqué depuis 2022. (Crédits : Checkout)

Checkout.com, l'un des chouchous de l'industrie fintech britannique, affiche de lourdes pertes en 2022 sur son activité au Royaume-Uni, rapportent plusieurs médias spécialisés américains et britanniques. Ces pertes ont été multipliées par cinq pour atteindre 126 millions de dollars, contre 26 millions de dollars en 2021, alors que la croissance des revenus a stagné, en raison de la baisse de consommation des ménages britanniques. La fintech serait également pénalisée par la perte de clients marchands liée au Brexit et à une forte hausse de la masse salariale.

Lire aussiPaiement fractionné : le Crédit Agricole poursuit le mouvement de consolidation avec le rachat de Pledg

Spécialisé dans le traitement des paiements en ligne, à l'instar de son principal concurrent la fintech américaine Stripe, Checkout.com a déclaré 246 millions de dollars de revenus au Royaume-Uni, contre 260 millions de dollars un an plus tôt. Checkout.com reste tout de même présent dans plus de 50 pays d'Europe, d'Amérique du Nord, du Moyen-Orient et d'Asie-Pacifique et possède 16 bureaux dans le monde. L'entreprise non cotée ne publie pas de chiffres financiers pour le groupe.

Départs en cascade

Dans son blog de fin d'année, le PDG et fondateur Guillaume Pousaz évoque une croissance de 40% d'une année sur l'autre, en citant des clients importants, comme Sainsbury's et Henkel. Selon la presse britannique, la fintech est toutefois confrontée à une série de départs au sein du management et à licencié 80 personnes l'an dernier.

En décembre 2022, Checkout.com avait réduit son évaluation interne à 11 milliards de dollars en raison de l'environnement macroéconomique. En janvier 2022, la fintech avait levé un milliard de dollars en série D, l'un des plus importants tours de table jamais réalisés en Europe. Il avait porté sa valorisation à 40 milliards de dollars. Soit un triplement de sa valorisation en moins d'un an.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.