Brexit : les banques sont mal préparées selon la BCE

Certaines banques britanniques ou étrangères n'ont pas encore défini leur stratégie ou plan d'urgence en cas de divorce sans accord commercial avec l'Union européenne, a mis en garde la Banque centrale européenne.
L'attentisme des banques britanniques ou étrangères implantées à Londres n'a aucun sens alors qu'elles risquent de devoir postuler à de nouvelles licences dans l'Union européenne après le Brexit, a fait valoir la responsable de la supervision bancaire de la BCE.

Déni, insouciance, procrastination ? Les banques britanniques, ainsi que les banques étrangères implantées au Royaume-Uni, qui risquent de perdre l'accès au marché unique après le Brexit, tardent à se préparer à cette éventualité. C'est l'avis de la responsable de la supervision bancaire à la Banque centrale européenne (BCE), la Française Danièle Nouy.

"Comme vous le savez, nous avons demandé aux banques que nous supervisons directement de partager avec nous leurs stratégies sur le Brexit. Après analyse de ces stratégies, je crois qu'il est juste de dire que la plupart des banques ne sont pas là où elles devraient être", a-t-elle déclaré vendredi lors d'un séminaire sur le Brexit à Francfort, rapporte l'agence Reuters.

Peu de banques ont en effet annoncé de délocalisation d'équipes de Londres vers une grande ville européenne. Goldman Sachs a choisi Francfort et pourrait y transférer plusieurs centaines de personnes. JP Morgan envisage de doubler ses effectifs à Dublin et Amsterdam (plusieurs milliers potentiellement). HSBC est la seule à avoir opté pour Paris (elle possède le CCF) où elle compte relocaliser 1.000 personnes.

Attentisme risqué

Cet attentisme de la plupart des établissements paraît incompréhensible aux yeux de la responsable européenne : ils risquent en effet de devoir demander de nouvelles licences bancaires au sein de l'UE pour pouvoir continuer à servir les clients européens (entreprises, grandes fortunes, Etats, etc) depuis Londres, en cas de perte du "passeport européen".

"Et il ne faut pas compter sur des périodes de transition qui n'ont pas encore été décidées", a mis en garde cette ancienne de la Banque de France qui fut secrétaire général de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, qui a récemment prévenu les banques britanniques qu'elles devraient renforcer leurs propres pour prévenir les risques, notamment en cas de "hard Brexit", a demandé aux établissements britanniques et étrangers installés outre-Manche de lui transmettre d'ici au 14 juillet une version actualisée de leurs plans d'urgence. "Notre travail consiste à nous soucier du pire scénario, dans lequel il n'y aurait aucun accord" a souligné Mark Carney dans un entretien au Handesblatt.

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Commentaires 4
à écrit le 02/07/2017 à 11:46
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Parce qu'elles savent très bien qu'il n'y aura jamais de Brexit.

à écrit le 01/07/2017 à 17:13
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Je crois que c est parce que les dirigeants europe savent qu on a pas de plan d exportation et pas assez de client mondiaux. Ils creent de la monaie a 1% comme vous dites mais parce que sinon le systeme bancaire europeen s ecroule. On a le meme pro...

à écrit le 01/07/2017 à 2:00
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Si quelqu' un voudrait bien m' éclairer; Malgré un prêt de de 2000 milliards d' euros avec un taux d' interet digne d' un établissement religieux aux banques, on voudrait informer au citoyens aujourd'hui que ces mêmes banques sont aussi fragiles que...

le 01/07/2017 à 6:32
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Effectivement , on pourrait et on doit y penser. Mais dans ce cas , le " hard brexit " , les banques aux RU ne pourront plus s'en remettre a la BCE en cas de problèmes puisqu'elles n'appartiendront plus a l'Europe . Elles dépendront du RU . L'Euro...

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