Deutsche Bank empocherait 2 milliards en cotant sa gestion d'actifs

La banque allemande prépare l'introduction en Bourse de sa branche Asset Management, dirigée par un Français, et valorisée 8 milliards d'euros. A moins qu'un acquéreur ne se présente.
Delphine Cuny
Le patron de Deutsche Bank, John Cryan, avait assuré que la banque conserverait "une participation de contrôle et super-majoritaire" dans sa filiale de gestion d'actifs après la mise en Bourse.

La mise en Bourse de Deutsche Bank Asset Management se précise : selon l'agence Reuters, la banque allemande, qui avait indiqué en mars ce projet de cotation dans le cadre de son vaste plan de restructuration, a commencé à démarcher lundi les autres établissements pour l'accompagner dans le marketing de cette grosse opération. La filiale de gestion d'actifs de Deutsche Bank, dirigée par le Français Nicolas Moreau, revendique 711 milliards d'euros d'encours sous gestion et le rang de numéro un en Allemagne. Dans la gestion passive et les fonds indiciels cotés (ETF), elle serait numéro deux en Europe et cinquième mondial (107 milliards).

Le patron de Deutsche Bank, John Cryan, avait assuré que la banque conserverait "une participation de contrôle et super-majoritaire" dans sa filiale. Deutsche Bank devrait en céder 25% du capital et ainsi récupérer quelque 2 milliards d'euros de cette opération, prévue initialement à l'automne et repoussée au premier semestre 2018.

Marché en concentration

A moins qu'un acquéreur potentiel se présente, dans un marché en concentration. A l'automne 2015, l'introduction à la Bourse de Paris d'Amundi, le numéro un européen de la gestion d'actifs, avait rapporté 1,7 milliard au Crédit Agricole. Amundi a ensuite acquis l'italien Pioneer pour 3,5 milliards d'euros, rachat financé en partie par une augmentation de capital.

Les (nombreuses) banques qui ont aidé Deutsche Bank à lever 8,5 milliards d'euros en février seraient bien placées pour participer à cette nouvelle opération : parmi les teneurs de livre d'ordres, se trouvaient Credit Suisse, Barclays et Goldman Sachs, mais aussi les françaises BNP, Crédit Agricole, Natixis et Société Générale. Cette augmentation de capital géante l'a remis sur les rails après un automne mouvementé : le cours de Deutsche Bank s'était effondré sur les rumeurs d'amende record infligée par les autorités américaines pour ses agissements durant la crise des subprimes.

(avec Reuters)

Delphine Cuny

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Commentaires 5
à écrit le 06/11/2017 à 16:58
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Autant mettre directement des billets dans le feu...

à écrit le 18/10/2017 à 14:30
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Je n’ai pas encore compris pourquoi une banque aussi importante que la Deutsch Bank présentait toujours un risque systémique et n’avait pas encore été restructurée. D’autant plus que l’Allemagne bénéficie d’un excédent commercial record et qu’à 68 %...

le 06/11/2017 à 16:59
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Parce que c'est impossible, les sommes en jeu sont bien trop importante pour le pays et pour l'UE elle-même. La Deutsche Bank est déjà condamnée.

à écrit le 17/10/2017 à 20:18
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Sauf que cette Banque comme la Commerzbank est en faillite? Attendons un peu.....

le 06/11/2017 à 17:00
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N'attendez pas trop. Avril au maximum.

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