Les banques allemandes évitent la dette grecque

Les banques allemandes prévoient de ne pas souscrire à la prochaine émission obligataire prévue par la Grèce, annonce le Financial Times Deutschland de ce vendredi. En revanche l'agence Bloomberg annonce que l'Etat allemand pourrait racheter des obligations d'Etat grecques par le biais de la banque publique KfW, dans le cadre du plan européen de soutien à la Grèce.

Les banques allemandes évitent la dette grecque, selon le Financial Times Deutschland paru ce vendredi. Les deux premières établissements spécialisées dans les financements publics, Eurohypo et Hypo Real Estate, auraient déjà annoncé qu'ils ne souscriront pas à l'émission d'obligation prévue par la Grèce.

Deutsche Postbank compte également s'abstenir, précise le quotidien financier. Tandis que Deutsche Bank ne veut participer au placement qu'en tant que banque d'investissement. Cependant, elle ne prévoit pas non plus de souscrire aux obligations, précise encore le Financial Times Deutschland.

Les plus importantes Landesbanken (banques régionales), comme BayernLB et Landesbank Baden-Württemberg, se sont abstenues de tout commentaire. Mais il leur est quasiment impensable d'investir dans la dette grecque, observe le quotidien.

En revanche, l'agence d'information Bloomberg a annoncé ce vendredi après-midi que l'Etat allemand  pourrait acheter des obligations d'Etat grecques par l'intermédiaire de la banque publique KfW. Cet investissement s'inscrirait dans le cadre du plan européen de soutien à la Grèce, d'un montant susceptible d'atteindre 25 milliards d'euros, ajoute l'agence.

20 milliards d'euros

La Grèce doit émettre un nouvel emprunt cette année, ce mois-ci ou début mars. Elle doit lever une vingtaine de milliards d'euros pour couvrir des échéances prévues en avril et en mai. C'est le premier pays à avoir sollicité un engagement politique de soutien depuis qu'existe la zone euro.

Par ailleurs,  les craintes entourant la situation financière de ce pays membre a déclenché une attaque des marchés, qui a plombé l'euro et provoqué une forte hausse des rendements obligataires du pays, rendant le service de la dette encore plus difficile.

Les marchés ont dans le collimateur d'autres pays de la zone euro, comme l'Espagne et le Portugal. Le risque de contagion est aussi réel pour l'Allemagne, dont les banques ont une exposition à ces pays.

 

 

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