La baisse des taux d'intérêt n'est pas pour tout de suite, d'après la BCE

Philip Lane, l'économiste en chef de la BCE, a douché les espoirs d'une baisse des taux d'intérêt dès le mois de mars 2024, comme l'anticipaient certains investisseurs. Il estime que le reflux de l'inflation n'est pas encore assez solide et que la BCE enclenchera une probable série de baisse des taux à partir des données du premier semestre, si elles sont satisfaisantes.
(Crédits : HEIKO BECKER)

La Banque centrale européenne (BCE) disposera d'ici juin de données clé pour décider de la première d'une probable série de baisses des taux d'intérêt, a dit Philip Lane, chef économiste de la BCE, dans une interview publiée samedi, où il précise aussi qu'aller trop vite en la matière pourrait s'avérer contre-productif.

« D'ici notre réunion de juin, nous aurons eu ces données importantes », a dit Philip Lane au Corriere della Sera. « Mais laissez-moi souligner que nous avons d'autres données que nous regarderons chaque semaine ». « Une aube trompeuse, un recalibrage trop rapide, peuvent être autodestructeurs », a-t-il ajouté.

L'inflation dans la zone euro semblant maintenant sous contrôle, les investisseurs pariaient sur une détente sur les taux, peut-être dès mars. Les marchés monétaires anticipent actuellement une baisse de 150 points de base sur l'ensemble de l'année, qui ramènerait le principal taux directeur de la BCE de 4%, un niveau historiquement haut, à 2,5%.

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Pas de baisse à court terme mais une probable série de baisses enclenchée à partir du second semestre

Philip Lane évoque ouvertement l'idée d'une « séquence de baisse des taux », tout en soulignant que les données cruciales sur l'évolution salariale ne seront pleinement disponibles que pour la réunion de la BCE du 6 juin prochain.

Le chef économiste a par ailleurs estimé le 12 janvier que les récentes données sur l'inflation soutiennent le positionnement actuel de la Banque centrale européenne (BCE), qui n'anticipe pas de baisses de taux à court terme.

« Une fois que nous aurons acquis une confiance suffisante dans notre capacité à atteindre notre objectif d'une inflation à 2%, la question des baisses de taux reviendra au premier plan. Mais pour l'instant, nous ne disposons que de conjectures, et nous devrons attendre la publication de nouvelles données avant d'aller plus loin », a-t-il déclaré le même jour, lors d'une conférence à Dublin, en Irlande.

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Commentaires 4
à écrit le 14/01/2024 à 11:19
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@Dossier 51. Le faucon Jay Powell a gardé avant tout son costume d'avocat d'affaires pour les grandes banques américaines. Et la Colombe Yellen reste emmurée dans ses mensonges servant les discours de la politique politicienne (après ses errements à ...

à écrit le 14/01/2024 à 9:57
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Question de prospective économique, encore une fois de plus le bonnet d'âne pour Villeroy de Galhau! 🥳

à écrit le 14/01/2024 à 9:37
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Encore un bid de plus pour le "Messager boîteux de la BdF, Villeroy de Galhau". Je ne compte plus à présent le nombre de fois que l'ai épinglé correctement en 2023 😂🥂

à écrit le 14/01/2024 à 9:31
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Ben oui c'est ce que dit Powell. Les gars vous pouvez vous économiser une prise de son à la BCE hein ! ^^

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