Malgré la crise, deux tiers des entreprises mondiales ont sauvé leurs dividendes

La France est, avec l'Espagne, le pays qui a le plus annulé le versement de dividendes l'année dernière, principalement en raison des banques. Celles-ci ont représenté, en valeur, un tiers des réductions de dividendes, soit en quantité, trois fois plus que les producteurs de pétrole, le deuxième secteur le plus affecté, selon le rapport Janus Henderson.
(Crédits : Dado Ruvic)

Les dividendes mondiaux ont baissé de 12,2% en 2020 pour atteindre 1.255 milliards de dollars, une chute toutefois moins forte qu'attendu grâce à un quatrième trimestre salvateur, selon une étude publiée lundi.

Malgré le contexte sanitaire, les deux tiers des entreprises dans le monde ont réussi à augmenter ou maintenir leurs dividendes, indique le rapport du gestionnaire d'actifs Janus Henderson.

Une société sur huit a néanmoins complètement annulé ses dividendes et une sur cinq les a réduits.

Lire aussi : Les entreprises européennes devraient retrouver le chemin des dividendes en 2021

Des pertes sur dividendes moins sévères qu'en 2008

"L'impact de la pandémie sur les dividendes a suivi la tendance d'une récession classique et son incidence a été, à l'échelle internationale, moins sévère que suite à la crise financière mondiale" de 2008, pointe l'étude.

Sur le seul quatrième trimestre, les dividendes mondiaux ont diminué (-9,4%) moins fortement que prévu, plusieurs sociétés ayant notamment rétabli intégralement ou partiellement leur versement.

D'importants écarts ont été constatés d'une région à l'autre et entre les différents secteurs d'activité.

Ainsi, en Amérique du Nord, les dividendes ont augmenté de 2,6% pour atteindre "un nouveau record" (546 milliards de dollars, soit quasiment la moitié du total mondial) en 2020, notamment parce que les sociétés ont protégé leurs dividendes en suspendant ou en réduisant, à la place, les rachats d'actions, explique l'étude.

Lire aussi : Plus de la moitié des grands groupes cotés français ont annulé ou baissé leurs dividendes

Firmes américaines, chinoises, et suisses...

Le géant américain des logiciels Microsoft est devenu le plus important payeur de dividendes au monde en 2020.

La Chine, Hong Kong et la Suisse ont également tiré leur épingle du jeu tandis que la moitié des réductions de dividendes dans le monde en 2020 a concerné l'Europe.

Et pour cause: à la demande des régulateurs en 2020, le secteur bancaire européen avait dû stopper un temps la distribution de dividendes. La même interdiction avait été faite au Royaume-Uni.

Ainsi, les banques ont représenté, en valeur, un tiers des réductions de dividendes à l'échelle internationale, trois fois plus que les producteurs de pétrole, le deuxième secteur le plus affecté.

A contrario, les sociétés défensives telles que celles de la distribution alimentaire, les sociétés pharmaceutiques et de produits de soin ont "bien résisté".

La France est, avec l'Espagne, le pays qui a le plus annulé le versement de dividendes l'année dernière, principalement en raison des banques.

Pour 2021, Janus Henderson estime que les dividendes devraient reprendre "à partir du mois d'avril" et prévoit dans son scénario le plus optimiste une hausse des dividendes mondiaux allant jusqu'à 5%, à 1.320 milliards de dollars.

Son scénario le plus pessimiste envisage en revanche une baisse d'environ 2%.

Lire aussi : La BCE donne un feu vert sous conditions aux dividendes des banques

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 23/02/2021 à 1:40
Signaler
Face à la misère mondiale, face aux morts, face à la disparition programmée de la biodiversité, face à la destruction irréversible des ressources, c'est bien là l'essentiel !!

à écrit le 22/02/2021 à 9:13
Signaler
Merci l'argent public ! "Hâte toi déclin !" Nietzsche

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.