UBS veut séduire ses clients fortunés avec des placements en cryptomonnaies

En raison de la forte volatilité de ces actifs numériques, dont la plus célèbre le bitcoin, ces éventuels placements ne pourraient concerner qu'une "très petite portion de la fortune totale des clients" de la banque suisse.
(Crédits : Arnd Wiegmann)

La banque suisse UBS serait en train d'étudier la possibilité de proposer des placements en cryptomonnaies à ses riches clients, selon l'agence Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier sans les nommer.

Les projets seraient encore "à un stade précoce", rapporte lundi l'agence financière, la banque soupesant plusieurs options afin de pouvoir proposer des placements dans ce type d'actifs en réponse à la demande grandissante face à l'envolée des monnaies numériques.

Lire aussi : Goldman Sachs se lance dans la spéculation financière du bitcoin

Ces éventuels placements ne pourraient concerner qu'une "très petite portion de la fortune totale des clients", selon ses sources, compte tenu de leur forte volatilité. Une des options étudiées serait la possibilité d'investir par le biais "de véhicules de placement" gérés "par des tiers", ajoute l'agence Bloomberg.

Bitcoin, une monnaie ?

Comme d'autres grandes banques, UBS, le numéro un du secteur bancaire helvétique, s'est jusqu'à présent montré très réservé sur les monnaies numériques, multipliant les mises en gardes et appels à la prudence face à ces placements hautement spéculatifs.

"Nous surveillons étroitement les développements dans le domaine des actifs digitaux", a indiqué un porte-parole de la banque dans un courriel à l'AFP sans plus de commentaires.

La banque s'intéresse surtout à la technologie derrière ces actifs numériques, a-t-il toutefois ajouté, évoquant la technologie de registres distribués (dite "distributed ledger technology"), considérée comme la colonne vertébrale des cryptomonnaies.

Tout en reconnaissant un intérêt à cette technologie, Axel Weber, le président d'UBS, et ancien patron de la banque centrale allemande, a mis en garde à plusieurs reprises contre les risques de bulles et de correction.

En 2017, lors de la précédente poussée de fièvre sur le bitcoin, la plus emblématique des cryptomonnaies, il avait mis en cause leur fonctionnement même, expliquant dans un entretien au journal zurichois NZZ que le bitcoin ne remplissait pas des fonctions essentielles d'une monnaie. Il avait appelé les régulateurs à intervenir.

Récemment, plusieurs grandes banques américaines ont franchi le pas, mettant un pied dans les monnaies numériques après s'être longtemps montrées réticentes. En février, Bank of New York Mellon a annoncé qu'elle comptait se lancer dans la gestion des actifs numériques pour le compte de ses clients.

La banque d'investissement Morgan Stanley va, elle, permettre aux gestionnaires de fortune de ses clients les plus riches d'investir dans des fonds en bitcoin.

Le géant bancaire Goldman Sachs s'est quant à lui lancé dans les ordres sur des produits dérivés liés à la cryptomonnaie, selon un mémo interne dévoilé la semaine dernière, officialisant la mise en place d'une équipe interne dédiée au courtage dans les cryptomonnaies.

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Commentaire 1
à écrit le 11/05/2021 à 9:07
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Quelques jours seulement après que cette monnaie soit validée par les Etats Unis via GS, la voici validée en UE via UBS. Et ils sont où tout ceux qui avaient enterré cette monnaie parce que gna gna gna gna gna gna ? Hé ben alors les gars hé ho un peu...

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