La Fintech Upflow lève 2,5 millions d'euros pour aider les PME avec leurs impayés

La startup parisienne réalise sa première levée de fonds d'amorçage auprès de Kima Ventures (Xavier Niel) et eFounders. Son logiciel de relance des factures impayées a déjà séduit près d'une centaine de petites entreprises.
Delphine Cuny
Les cofondateurs d'Upflow, Alexandre Louisy, directeur général, et Barnaby Malet, directeur technique.
Les cofondateurs d'Upflow, Alexandre Louisy, directeur général, et Barnaby Malet, directeur technique. (Crédits : Upflow)

Les délais de paiement, bien qu'en amélioration et sous le maximum légal de 60 jours, demeurent un problème persistant pour les entreprises françaises. La startup parisienne Upflow s'y attaque avec son logiciel de suivi et relance de factures impayées, déjà adopté par un peu moins d'une centaine de petites entreprises. Fondée fin 2017 par Alexandre Louisy et Barnaby Malet, la jeune pousse, incubée dans le startup studio eFounders, annonce ce jeudi 5 septembre sa première levée de fonds, en amorçage, auprès de Kima Ventures, le fonds lancé par Xavier Niel en 2010, qui a déjà de nombreuses participations dans le secteur des technologies financières (Alan, Ledger, Ibanfirst, Finexkap, Margo Bank, Shine), eFounders et des business angels.

La Fintech, qui a obtenu un agrément, auprès de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), d'agent de services de paiement s'appuyant sur l'établissement de monnaie électronique Treezor (racheté par Société Générale), propose depuis fin 2018 une solution de suivi de facturation et de relance client systématisée en mode Saas (logiciel à la demande), sous forme d'abonnement, à partir de 200 euros par mois, en fonction du chiffre d'affaires. Elle a ajouté la possibilité de souscrire un compte de paiement pour faciliter le règlement en virement, prélèvement ou carte bancaire (mais il faut pour cela changer d'Iban ce qui est plus contraignant).

« Nos clients sont des entreprises d'environ 5 millions d'euros de chiffre d'affaires, qui ont un gros volume de petites factures, comme les traiteurs ou les distributeurs, ou des cabinets de conseil et de recrutement qui ont besoin d'effectuer des relances pertinentes, en tenant compte du contexte commercial, un appel d'offres en cours par exemple » nous détaille Alexandre Louisy.

Le client peut configurer le type de relance, par mail automatique ou mail "manuel" généré par le logiciel, avec référence et échéance, validé par le responsable financier ou commercial avant l'envoi. La plateforme peut aussi générer des courriers de relance en recommandé.

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Fintech Upflow dashboard

[Tableau de bord du logiciel de suivi des factures. Crédit : Upflow]

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Partenariat dans l'affacturage ou l'assurance crédit

Les premiers clients ont le profil startups comme Frichti et Popchef, les jus bio Yumi, l'agence High Flyers, ou encore Mailjet. Upflow cible « les sociétés traditionnelles ayant typiquement recours à des fichiers Excel, qui ne sont pas adaptés à la gestion des factures », dont le chiffre d'affaires est compris entre 1 et 50 millions d'euros, précise Alexandre Louisy. La solution de la jeune pousse, moins coûteuse et plus légère à intégrer que des solutions très complètes de gestion de trésorerie comme Kyriba et Sidetrade, permettrait d'améliorer de 20% les délais moyens de paiement en deux mois.

De l'ordre de 200 millions d'euros de factures ont été « marquées comme payées à travers notre plateforme » indique le directeur général, centralien ayant travaillé auparavant dans les financements structurés chez une grande banque (Crédit Agricole CIB) et une PME ayant rencontré ces contraintes de gestion de factures au quotidien.

Concentrée sur son objectif de conquérir ses 500 premiers clients, la startup, dont les effectifs sont passés de deux à 18 en un an et demi, a surtout misé jusqu'ici sur le démarchage des prospects et son intégration aux logiciels de facturation tels que QuickBooks. Elle envisage des partenariats avec des acteurs complémentaires tels que la Fintech d'affacturage Finexkap, et a engagé des discussions avec Euler Hermès et la startup Hokoto (assurance crédit), « un axe stratégique », avant de réaliser une première levée de Serie A probablement l'année prochaine.

Delphine Cuny

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