Le plan d'économies drastiques de HSBC pour rester dans la course

La banque britannique veut de réduire ses coûts de 5 milliards de dollars par an d'ici à 2017. Elle compte céder ses activités au Brésil et en Turquie et tailler massivement dans ses effectifs pour y parvenir.
HSBC entend toutefois "accélérer ses investissements en Asie", notamment dans le sud de la Chine (dans la province du Guangdong notamment) et l'Asie du Sud-Est.

Publié le 09/06/2015 à 08:37. Mis à jour le 09/06/2015 à 10:37.

Après Deutsche Bank, c'est au tour de HSBC d'annoncer un un vaste plan de réduction des coûts. Alors que la première banque allemande prévoit de réduire ses coûts de 3,5 milliards d'euros en 5 ans, la banque britannique va plus loin et vise 4,5 à 5 milliards de dollars (4,4 milliards d'euros) d'économies par an d'ici à 2017. La nouvelle stratégie ramènera la part de la division "global banking and markets" à moins d'un tiers du bilan de HSBC contre environ 40% actuellement, soit une coupe de 290 milliards de dollars dans un bilan de 2.600 milliards.

Pour atteindre cet objectif, la banque britannique va :

  • Supprimer 22.000 à 25.000 postes sur 266.000, soit 10% de ses effectifs. HSBC compte en outre délocaliser des milliers de postes dans des pays dotés à la fois d'une main d'oeuvre à "faible coût" et de "haute qualité".
  • "Vendre ses opérations en Turquie et au Brésil", ce qui représente une  une réduction d'effectifs de 25.000 emplois supplémentaires. L'établissement financier promet toutefois de maintenir "une présence" pour ses clients institutionnels dans le pays d'Amérique latine.
  • Accélérer la dématérialisation de ses transactions.
  • Réduire son objectif de rendement des fonds propres à "plus de 10%" d'ici 2017, au lieu d'un objectif précédent de 12-15% d'ici 2016.

Renforcement des activités en Asie

Enfin, outre les économies annoncées, HSBC entend toutefois "accélérer ses investissements en Asie", notamment dans le sud de la Chine (dans la province du Guangdong notamment) et l'Asie du Sud-Est.

Ces régions affichent des taux de croissance annuels de plus de 4%. HSBC compte y saisir "des opportunités de croissance future" et se dit prête à "s'adapter aux évolutions structurelles" du marché bancaire.

Certains analystes sont toutefois déçus par le plan présenté par HSBC. "Ce n'est pas le grand chamboulement que certains investisseurs attendaient", juge notamment un membre du cabinet d'analyse financière Bernstein au Financial Times.

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Commentaire 1
à écrit le 09/06/2015 à 16:06
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HSBC ne fait qu'anticiper ce que devront faire toutes les banques face à l'arrivée de "Google Bank" [ou Apple Bank ou autres, ce qui revient au même]. La banque "anglaise" qui était chinoise va le devenir définitivement. Il en sera d'ailleurs de mêm...

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