Le shadow banking étend toujours un peu plus sa toile

L'intermédiation financière non-bancaire a continué à croître en 2018 mais à un rythme bien moindre que lors des années précédentes. Elle a atteint 51.000 milliards de dollars.
Le shadow banking a augmenté de 1,7% en 2018.

L'intermédiation financière non-bancaire, ou "shadow banking", a continué à croître en 2018 mais à un rythme bien moindre que lors des années précédentes. Elle a atteint 51.000 milliards de dollars, selon un rapport publié dimanche par le Conseil de stabilité financière (FSB). Ce marché de la finance, qui échappe en grande partie au contrôle des superviseurs, a augmenté de 1,7% sur un an, soit un rythme "significativement moins rapide" que lors de la période 2012-2017 durant laquelle le rythme moyen de croissance annuelle avait atteint 8,5%, a détaillé ce rapport. Ce secteur concentre désormais près de 14% du total des actifs gérés par le secteur financier mondial.

Ces chiffres concernent les seules activités "des institutions financières non-bancaires répertoriées par les autorités comme étant impliquées dans l'intermédiation de crédit" et "pouvant poser des risques de stabilité financière", a précisé le Comité de stabilité financière. Depuis 2011, cet organisme, mandaté par le G20 pour mener à bien une réforme du système financier après l'onde de choc déclenchée par la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, se livre chaque année à un exercice de suivi des circuits de financement non-bancaire afin de suivre l'évolution de ce pan de la finance. Le Conseil de stabilité financière a affiné au fil du temps son analyse. Celle-ci porte désormais sur 29 pays ou entités juridiques, qui représentent 80% du PIB mondial.

Un secteur difficile à cerner, selon la Banque de France

Dans une définition élargie, le "shadow banking", situé aux frontières des banques et des marchés, désigne plus généralement toutes les entités qui collectent et gèrent des fonds auprès du public sans être des établissements de crédit : organismes de placement collectifs (OPC) monétaires, fonds d'investissement, véhicules de titrisation par exemple. Le terme "shadow banking" ne signifie pas nécessairement finance occulte ou illégale. Ses composantes peuvent être régulées ou non, mais quand elles le sont, la réglementation appliquée diffère de celle des banques alors que leurs activités sont proches. "C'est aussi un secteur difficile à cerner car il recouvre des structures complexes et échappe parfois au contrôle du superviseur", a rappelé la Banque de France sur son site internet.

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Commentaires 2
à écrit le 20/01/2020 à 17:03
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Le shadow banking au sens étroit estimé à 51000 milliard s'élève donc à 50% du PIB mondial. C'est donc un dixième de la finance mondiale. Il n'y a pas le feu.

à écrit le 19/01/2020 à 19:10
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Roberto Saviano explique parfaitement le fonctionnement de cette activité. Il faut lire ce journaliste, au moins pour lui sauver la vie. 51000 milliards de dollars...

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